Désectorisation scolaire : la polémique enfle

Publié le 11 mai 2010 à 2h00 - par

L’assouplissement de la carte scolaire fait l’objet de deux études, l’une du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) et l’autre du Centre d’études et de recherche sur les qualifications (Céreq). Elles s’attachent à analyser les effets secondaires du choix de l’établissement, en matière de sectorisation scolaire.

Désectorisation scolaire : la polémique enfle

L’étude du SNPDEN, principal syndicat des chefs d’établissement, est tirée d’une enquête lancée auprès de ses adhérents. Elle montre ainsi concrètement comment « l’assouplissement » a dégradé la situation en éducation prioritaire. Cette étude révèle, par ailleurs, que c’est le privé qui tire son épingle du jeu : « En laissant entendre aux familles qu’elles obtiendront ce qu’elles veulent dans le public, sans pouvoir les satisfaire toutes, on organise le mécontentement envers le service public qui se manifeste par le départ vers le privé. »
Quant à l’étude du Céreq, elle démontre que le choix du lycée préjuge de l’orientation post-bac. Ainsi, Nadia Nakhili, maître de conférences et chercheuse au laboratoire des sciences de l’éducation, université de Grenoble), affirme que « le contexte de scolarisation a un effet qui semble aussi important que celui de l’origine sociale ». Des études qualitatives ont ainsi indiqué que les enseignants formuleraient plus d’encouragements et seraient plus optimistes quant à la réussite ultérieure des élèves dans les lycées favorisés. Leur rôle déterminant dans le processus de prise de décision concernant l’orientation renforcerait ainsi la propension des parents à choisir le « bon » établissement.

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