L’étude du SNPDEN, principal syndicat des chefs d’établissement, est tirée d’une enquête lancée auprès de ses adhérents. Elle montre ainsi concrètement comment « l’assouplissement » a dégradé la situation en éducation prioritaire. Cette étude révèle, par ailleurs, que c’est le privé qui tire son épingle du jeu : « En laissant entendre aux familles qu’elles obtiendront ce qu’elles veulent dans le public, sans pouvoir les satisfaire toutes, on organise le mécontentement envers le service public qui se manifeste par le départ vers le privé. »
Quant à l’étude du Céreq, elle démontre que le choix du lycée préjuge de l’orientation post-bac. Ainsi, Nadia Nakhili, maître de conférences et chercheuse au laboratoire des sciences de l’éducation, université de Grenoble), affirme que « le contexte de scolarisation a un effet qui semble aussi important que celui de l’origine sociale ». Des études qualitatives ont ainsi indiqué que les enseignants formuleraient plus d’encouragements et seraient plus optimistes quant à la réussite ultérieure des élèves dans les lycées favorisés. Leur rôle déterminant dans le processus de prise de décision concernant l’orientation renforcerait ainsi la propension des parents à choisir le « bon » établissement.
Pour en savoir plus :
- « Enquête sur l’assouplissement de la carte scolaire : premiers résultats », Direction, n° 178, mai 2010, à télécharger sur le site du SNPDEN.
- « Orientation après le bac : quand le lycée fait la différence », Bref, n° 271, février 2010, à télécharger sur le site du Céreq.