Les activités extra-scolaires réduites de moitié par la crise sanitaire

Publié le 20 mai 2022 à 9h42 - par

Selon le baromètre de la Cnaf, la crise sanitaire a entraîné une baisse importante des activités extra-scolaires en 2021.

Les activités extra-scolaires réduites de moitié par la crise sanitaire

Sans surprise, le baromètre réalisé par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) en 2021 auprès des parents d’enfants de 3 à 10 ans scolarisés en maternelle et en primaire, montre que la crise sanitaire liée au Covid-19 a fortement freiné la pratique d’activités extra-scolaires (sport, musique…) pendant la semaine.

Chute de la fréquentation des centres de loisirs et des activités extra-scolaires

L’an dernier, ce sont les activités encadrées qui ont connu la plus forte baisse de fréquentation, selon la quatrième édition de ce baromètre (L’e-ssentiel 207, Collection Statistiques, 2022). Seuls 36 % des enfants en maternelle et école primaire – soit un enfant sur trois – ont participé aux activités encadrées. Ils étaient 60 % en 2019, date du précédent baromètre. La moitié des familles dont l’enfant n’a pas ou plus pratiqué d’activité attribue cette situation au contexte sanitaire. Celles-ci évoquent principalement le fait que l’activité ait été provisoirement ou définitivement supprimée (75 %). Viennent, ensuite, la forte modification des conditions d’exercice de l’activité (20 %), la crainte de la contamination par le Covid-19 (19 %) et un protocole sanitaire jugé trop contraignant (15 %).

Les centres de loisirs ont également enregistré une baisse de la fréquentation, de 8 points, « mais qui semble contenue au regard du contexte sanitaire », estime l’étude de la Cnaf. Enfin, l’accueil périscolaire est moins sollicité, mais la baisse est moins marquée (seulement 2 points en moins entre 2019 et 2021). « Si la crise sanitaire a moins impacté ces deux temps d’accueil, c’est sans aucun doute parce qu’ils répondent à un besoin « essentiel » de garde de l’enfant en réponse aux contraintes organisationnelles des parents », commentent les deux auteurs de l’étude.

Des parents plutôt satisfaits par l’accueil péri et extra-scolaire

Comme en 2019, l’activité encadrée la plus pratiquée en club, association, maison de quartier, est, de loin, le sport pour 88 % des enfants ; les activités artistiques sont pratiquées par 23 % et les activités culturelles par 10 %. Les filles sont deux fois plus nombreuses à choisir une activité artistique (32 % contre 16 % des garçons). En revanche, les garçons affichent un taux plus important pour la pratique d’un sport (93 % contre 83 % des filles).

Pour rendre compte de l’avis des familles sur l’ensemble des temps (principalement sur les encadrants, les conditions d’accueil, les tarifs pratiqués, l’information donnée aux parents), des notes moyennes de satisfaction (sur 10) ont été calculées, explique la Cnaf. Celles-ci se situent à des niveaux comparables à ceux de 2019, « signe que la qualité de l’accueil ne s’est pas dégradée en dépit de la crise sanitaire ou que les parents se sont montrés compréhensifs au vu du contexte », se félicite la Cnaf. Ainsi, la note de satisfaction atteint :

  • 6,9 pour l’accueil périscolaire,
  • 7,5 pour le centre de loisirs,
  • 8,1 pour l’activité encadrée.

Si l’accueil périscolaire est moins bien noté, près de trois quarts (73 %) des familles portent néanmoins un regard positif (31 % sont très satisfaites, 42 % assez satisfaites). L’information donnée aux parents sur les activités périscolaires continue de susciter le plus d’opinions négatives – 44 % s’en disent insatisfaits (contre 42 % en 2019) -, largement devant les coûts d’accès à ces services (23 % d’insatisfaits). À l’opposé, les avis les plus favorables portent sur les horaires d’accueil du matin, pour 93 % des familles, et ceux du soir, pour 92 %.

Concernant le centre de loisirs et les activités encadrées, la satisfaction s’avère élevée, quel que soit le critère retenu. Le coût fait toutefois figure d’exception : au regard de leur budget et des services proposés, la moitié (51 %) des familles considèrent qu’elles paient « trop cher » pour le centre de loisirs (dont 10 % « beaucoup trop ») et, respectivement, 58 % pour l’activité encadrée (dont 12 % « beaucoup trop »). À partir de 4 000 euros de revenus nets mensuels de la famille, l’insatisfaction vis-à-vis du coût du centre de loisirs est moindre, alors que, pour l’activité encadrée, elle est assez uniforme quel que soit le niveau de ressources, constate l’étude.


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