Accueils collectifs de mineurs : leur fréquentation est repartie à la hausse en 2021-2022

Publié le 25 mai 2023 à 9h42 - par

Après la baisse liée à la crise sanitaire, la reprise de l’activité des accueils collectifs de mineurs s’est confirmée durant l’année scolaire 2021-2022.

Accueils collectifs de mineurs : leur fréquentation est repartie à la hausse en 2021-2022
© Par Jérôme Rommé - stock.adobe.com

Accueils de loisirs, colonies de vacances, scoutisme… Après la baisse historique liée à la crise sanitaire enregistrée durant l’année scolaire 2019-2020, la reprise de l’activité des accueils collectifs de mineurs (ACM) s’est confirmée en 2021-2022, selon une étude de l’INJEP (Fiches repères – n° 2023/01). Les accueils de loisirs ont ainsi proposé un nombre de places comparable à ce qu’il était avant la crise sanitaire en périscolaire (jusqu’à 1,8 million le soir après la classe) et même supérieur en période de congés scolaires (jusqu’à 1,2 million en juillet). En revanche, les colonies et autres séjours de vacances n’ont toujours pas retrouvé tout leur public. Leur niveau de fréquentation s’est redressé depuis 2020, mais demeure inférieur à ce qu’il était avant la crise. L’étude de l’INJEP dénombre 1,25 million de départs d’enfants ou d’adolescents en 2021-2022 contre seulement 670 000 en 2019-2020, encore loin des 1,44 million de départs enregistrés en 2018-2019.

Les accueils collectifs de mineurs sans hébergement

Au cours de l’année scolaire 2021-2022, une commune sur trois disposait d’un accueil de loisirs sur son territoire, pour un total de 32 000 lieux d’accueil (pas forcément ouverts simultanément) et 2,8 millions de places ouvertes. Réparties comme suit :

  • 35 % destinées à des enfants âgés de moins de 6 ans ;
  • 60 % à des enfants âgés de 6 à 13 ans ;
  • 5 % seulement à des jeunes âgés de 14 à 17 ans.

Par ailleurs, 362 communes proposaient un accueil de jeunes (pour les adolescents âgés de 14 à 17 ans) sur leur territoire, pour 484 lieux d’accueil et 13 000 places.

Après la baisse importante de l’activité observée au printemps 2020, à l’été 2020 et au printemps 2021, la reprise d’activité s’est confirmée au sein des accueils collectifs de mineurs sans hébergement (accueil de loisirs et de jeunes) entre septembre 2021 et août 2022. Contrairement aux deux années précédentes, la période des congés scolaires du printemps, notamment, n’a pas été perturbée par des fermetures d’accueils liés à la crise sanitaire en 2022.

Le nombre de places proposées lors des petites vacances scolaires (périodes extrascolaires) a augmenté et dépassé celui d’avant crise (50 000 places de plus qu’en 2018-2019 en moyenne). Ainsi, 500 000 places ont été proposées au cours des congés scolaires de Noël et quelque 900 000 au cours des congés scolaires de la Toussaint, d’hiver et du printemps. Durant l’été 2022, 1,2 million de places ont été proposées au cours du mois de juillet et 800 000 au cours du mois d’août, soit au moins autant qu’en 2018-2019.

En périscolaire, le nombre de places est resté stable, après avoir baissé sensiblement à la suite de l’assouplissement de la réforme des rythmes éducatifs intervenu en 2017. Au cours des semaines de classe de l’année 2021-2022, 1,8 million de places ont été déclarées le lundi, le mardi, le jeudi et le vendredi, 1,5 million le mercredi et 120 000 le samedi.

Les accueils collectifs de mineurs avec hébergement

Après la chute historique de 2020, le rebond de l’activité des accueils avec hébergement amorcé en 2021 s’est poursuivi. En un an, le nombre de séjours avec hébergement a progressé de nouveau de plus d’un tiers pour s’établir à 45 200 en 2021-2022, contre 33 000 en 2020-2021 et 24 400 en 2019-2020. Le nombre de départs d’enfants ou d’adolescents a suivi une évolution comparable : 1,25 million en 2021-2022, après deux années de niveau historiquement bas (900 000 départs en 2020-2021 et 670 000 en 2019-2020).

La poursuite en 2021-2022 du redressement amorcé en 2020-2021 s’explique d’abord par l’amélioration de la situation sanitaire, qui a permis l’organisation de plus de séjours sur chacune des périodes de congés de l’année scolaire 2021-2022, alors que peu de colonies de vacances avaient pu avoir lieu durant les congés scolaires de Noël 2020, de l’hiver et du printemps 2021, commente l’étude de l’INJEP. Le nombre de départs de mineurs a aussi progressé à l’été 2022 pour s’établir à 960 000, après 820 000 à l’été 2021 et seulement 430 000 à l’été 2020, mais 1,09 million à l’été 2019.

Malgré ce rebond, l’activité des accueils collectifs de mineurs avec hébergement n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire. En effet, l’année 2019-2020 avait vu le nombre de séjours et le nombre de départs de mineurs chuter de plus de la moitié par rapport à l’année 2018-2019, rappelle l’auteur de l’étude.

Par ailleurs, la reconduction du dispositif « colos apprenantes », initié à l’été 2020, a facilité le départ en 2022 de 80 000 mineurs issus de publics cibles (quartiers prioritaires de la ville, zones de revitalisation rurale ou encore aide sociale à l’enfance), tout en contribuant au soutien financier d’un secteur d’activité mis à mal par la crise sanitaire.

Enfin, le nombre de séjours à l’étranger (destinés à des mineurs résidant habituellement en France) a seulement rebondi en 2021-2022, après deux années de chute liée aux conséquences de la crise sanitaire : 3 500 séjours ont été organisés en dehors des frontières hexagonales en 2021-2022 pour 87 000 départs de mineurs, contre seulement 585 séjours en 2020-2021 pour 15 000 départs de mineurs. C’est toutefois toujours presque moitié moins qu’avant la crise sanitaire (6 900 séjours à l’étranger en 2018-2019 pour 168 000 départs de mineurs).


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