Prévenir l’illettrisme

Publié le 3 février 2014 à 0h00 - par

C’est le thème du cadre national de principes et d’actions pour prévenir l’illettrisme qu’a présenté la ministre déléguée chargée de la réussite éducative George Pau-Langevin le 21 janvier 2014.

Tous les acteurs associés (Éducation nationale et autres ministères, collectivités territoriales et autres acteurs publics, partenaires de la petite enfance à l’adolescence) doivent se réunir autour d’un cadre national de principes et d’actions qui définit des objectifs communs.

L’Éducation nationale

La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013 s’inscrit dans la démarche globale de lutte contre les inégalités afin de « permettre à chaque enfant de s’inscrire dans un parcours de réussite, à chaque étape de sa scolarité ». Mais l’Éducation nationale ne peut se mobiliser seule : d’autres partenaires doivent aussi s’investir dans ce défi. Ainsi, dès 2002, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) a réuni tous les acteurs concernés pour construire des définitions partagées, et notamment celle de la prévention de l’illettrisme.

Tout doit être mis en œuvre pour donner sens à un maximum d’initiatives qui contribuent à la maîtrise de la langue française et facilitent l’accès à la culture écrite, « toutes celles qui donnent aux enfants le goût d’apprendre et la capacité à le faire ».

Les principes généraux du cadre national

Ce sont les suivants :

  • La contribution à l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
  • La relation étroite et explicite des projets avec la langue française, l’écrit, la littérature, l’éducation artistique et culturelle et la culture scientifique et technique.
  • Le respect des choix individuels et des parcours de chacun.
  • Le développement des personnalités, l’acquisition des savoirs, de savoir-être et de savoir-faire indispensables.
  • L’égalité réelle des droits.

En cohérence avec la charte de la laïcité à l’École, les projets devront faire explicitement mention du caractère laïque des actions.

Les objectifs poursuivis

Il s’agit :

  • d’inscrire la prévention de l’illettrisme dans le champ de l’éducation et de la formation tout au long de la vie : les périodes de « transitions » ou de « passages » doivent faire l’objet d’une attention particulière (entrée en maternelle, passage au collège…) ;
  • de proposer des actions préventives à l’illettrisme « dans tous les espaces – sociaux, culturels, éducatifs, familiaux, citoyens – et tous les territoires où les personnes vivent et se rencontrent » ;
  • de faire baisser le nombre d’adultes illettrés car cela impacte positivement la lutte globale contre l’illettrisme (il est notamment avéré que « l’entrée à l’école des enfants de parents en situation d’illettrisme constitue souvent un puissant levier de motivation, qui peut conduire ces parents à renouer avec les savoirs de base »).

Pour en savoir plus : « Cadre national de principes et d’actions pour prévenir l’illettrisme », ANLCI, partenaires, ministère de la Réussite éducative, janvier 2014