Tout en saluant le dialogue qui s’instaure entre Emmanuel Macron et les maires, Jean-Luc Moudenc (LR), maire de Toulouse et président de France Urbaine, a souligné les risques d’une vision « manichéenne » qui « ne correspond pas à la réalité ».
« Quand on réunit tous les maires, forcément 99 % sont des maires ruraux » et ceux qui représentent les grandes villes « se sentent un peu à côté », a-t-il affirmé lors d’une cérémonie de vœux, à propos des rencontres entre le chef de l’État et les élus.
« Il y a de vraies souffrances dans le monde rural », « pour autant le débat national doit être un débat national et restituer la totalité des problèmes », a fait valoir le président de France Urbaine, qui réunit les élus des grandes villes et métropoles.
Rappelant que « 75 % des Français vivent dans les villes », il a jugé leurs problématiques « tout aussi légitimes que celles propres au monde rural ».
Lors des rencontres entre Emmanuel Macron et les maires, « j’ai entendu à plusieurs reprises des affirmations sur les métropoles, les grandes villes, qui relevaient plus de la confrontation que de la coopération », a-t-il poursuivi.
M. Moudenc redoute « une caricature qui consisterait à dire que d’un côté il y aurait les métropoles, les grandes villes, gagnantes absolues de la mondialisation, où il n’y aurait aucun problème » et « de l’autre côté, un monde rural avec des souffrances ».
« Ce serait une grande perte pour notre pays si une des conclusions du grand débat consistait à exacerber l’antagonisme villes/campagnes et à prendre des dispositions qui viendraient, par exemple, brider le dynamisme des grandes villes et des métropoles », a-t-il conclu.
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