Accompagnée d’Estelle Sauvat, haut-commissaire à la transformation des compétences, la ministre du Travail a lancé, mi-mai dans l’Oise, le programme 10KVert, destiné à favoriser l’accès des jeunes et les demandeurs d’emploi aux emplois verts et verdissants. « La transition écologique est aussi une question d’emploi et de compétences », assure Muriel Pénicaud. De fait, les éco-activités et l’emploi environnemental au sens strict représentent près de 2 % de la population active, soit 456 000 emplois. Les professions vertes (qui ont une finalité environnementale) ou verdissantes (dont l’exercice évolue avec les préoccupations environnementales) représentent 4 millions d’emplois, selon le ministère. « La croissance verte, ce sont ainsi de nombreux et nouveaux besoins en compétences », complète la ministre du Travail.
Dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences, le gouvernement prend donc, « dès 2018 », les engagements suivants pour développer les formations aux métiers verts ou verdissants :
- 10 000 formations aux emplois de la transition écologique vont être cofinancées par Pôle emploi, dans le cadre des préparations opérationnelles aux emplois de la transition écologique.
- La formation des salariés en insertion par l’activité économique (IAE) sera intensifiée, notamment dans le champ du recyclage, de l’économie circulaire et des ressourceries. Ces dernières sont des lieux où sont collectés les objets dont les propriétaires n’ont plus besoin. Ils sont remis en état, recyclés, transformés… Cela permet de donner une seconde vie aux objets et réduit les déchets ;
- Le plan d’investissement va aussi cofinancer la GPEC des filières, pour mieux identifier les nouveaux besoins et disposer d’analyses plus précises et plus opérationnelles des nouvelles compétences attendues. Des projets sont en cours avec le bâtiment (Fédération française du bâtiment), les travaux publics (Fédération nationale des travaux publics), la logistique, la valorisation des déchets, le recyclage…