Éolien en mer : lancement de la construction du parc de Normandie

Publié le 23 février 2021 à 9h55 - par

La construction du parc éolien en mer au large du Calvados (Normandie) est désormais lancée, après la signature de l’ensemble des accords de financement, ont annoncé lundi 22 février 2021 EDF Renouvelables, Enbridge et wpd, membres du consortium porteur du projet.

Éolien en mer : lancement de la construction du parc de Normandie

Ce site, composé de 64 éoliennes situées à plus de 10 kilomètres des côtes normandes, doit être mis en service à l’horizon 2024.

D’une capacité de 448 mégawatts (MW), il produira l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 630 000 personnes, soit plus de 90 % de la population du Calvados, indiquent les trois entreprises dans un communiqué commun.

La France présente un retard de développement de l’éolien en mer ou offshore, en raison de difficultés techniques, politiques, et de recours judiciaires. Le premier parc éolien en mer, qui se situe près de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, devrait démarrer l’année prochaine.

Le parc éolien du Calvados, au large de Courseulles-sur-Mer et des plages normandes du Débarquement, fait partie des trois premiers sites offshore français qui verront le jour au large de Fécamp (Seine-Maritime) et de Saint-Nazaire. Ils avaient été attribués par le gouvernement français en 2012 à EDF, qui s’est associé à l’entreprise de fourniture énergétique canadienne Enbridge.

Les deux entreprises détiennent chacune 42,5 % du projet. Le pionnier de l’éolien en mer, wpd offshore, en détient 15 %.

Le coût total d’investissement est estimé à 2 milliards d’euros, dont la majorité financée par une dette sans recours, indique le communiqué. Le parc bénéficie d’un contrat d’achat d’électricité d’une durée de 20 ans, accordé par l’État en juin 2018.

Ce chantier mobilisera plus de 1 000 emplois locaux, et les années d’exploitation généreront des emplois locaux pérennes dans le port de Caen-Ouistreham, indique le consortium.

Les trois entreprises ont signé les contrats de fourniture des matériels avec Siemens Gamesa pour les turbines, Saipem pour leurs fondations, et avec les Chantiers de l’Atlantique, GE Grid Solutions et SDI pour la sous-station électrique en mer.

RTE, responsable du raccordement, démarrera ses travaux à terre dès mars 2021, indique-t-on encore.

En 2018, le Conseil d’État français avait débouté les opposants au projet, à savoir cinq associations militant pour la protection de l’environnement ou pour l’inscription des plages du Débarquement au Patrimoine mondial de l’Unesco.

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