Lors d’une conférence de presse le 14 avril, l’organisation patronale avait présenté une carte de l’évolution du financement de l’apprentissage dans chaque région, surmontée de ce commentaire : « une priorité démentie par les faits ». Si le budget de l’Alsace stagnait, celui du Limousin reculait de 48,1 %, soutenait le syndicat présidé par Pierre Gattaz.
Les données du Medef « intègrent la baisse des dotations de l’État pour les primes aux employeurs d’apprentis. Les chiffres ne concernent donc pas l’effort des régions en la matière », a expliqué Alain Rousset, président de l’ARF et président (PS) de la région Aquitaine, lors d’une conférence de presse.
« Il faut que le Medef ait confiance » dans les régions, a martelé M. Rousset. Pascale Gérard, présidente de la Commission Formation professionnelle de l’ARF, a quant à elle affirmé : « Nous travaillons main dans la main avec le Medef ».
Après que Pierre Gattaz a jugé qu’il y avait « urgence » à mettre en place une réforme en profondeur afin de « réorienter de façon plus efficace les jeunes », Alain Rousset a proposé de réformer le Bac professionnel, qui peut être obtenu sous contrat d’apprentissage de trois ans.
Selon le président de l’ARF, cette formule est « un échec », car « les entreprises ne souhaitent pas embaucher pour trois ans, surtout en temps de crise ». M. Rousset préconise un retour à deux contrats : un d’un an et un de deux ans. « Nous avons besoin des entreprises, sans elles, nous n’arriverons pas à faire progresser l’apprentissage en France », a-t-il conclu.
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