Sondage : les Français pour une baisse des dépenses publiques… en théorie

Publié le 18 novembre 2013 à 0h00 - par

Une grande majorité de Français sont favorables à une baisse des dépenses publiques sur le papier, mais sont beaucoup plus réticents à soutenir des réformes concrètes, selon un sondage paru lundi 18 novembre mettant en évidence un criant clivage droite-gauche.

Sondage : les Français pour une baisse des dépenses publiques… en théorie

Selon ce sondage réalisé par BVA pour Les Échos, 30 % des Français estiment que la baisse de 15 milliards d’euros de dépenses publiques promise en 2014 par le gouvernement est « suffisante », mais 44 % jugent qu’il faudrait aller plus loin, tandis que seulement 23 % jugent l’effort « excessif ». Ils sont toutefois 80 % à penser que le gouvernement ne parviendra pas à ce chiffre.

La situation se complique encore lorsque, au-delà du principe des économies, les personnes interrogées sont confrontées à une liste de 13 mesures concrètes proposées.

Sur cette liste, seules 3 mesures trouvent la faveur d’une majorité de sondés : l’augmentation du temps de travail (66 % pour), la suppression de postes de fonctionnaires (56 % pour) et le gel des prestations sociales (60 % pour). Moins bien acceptés au contraire : la suppression des départements (49 % pour en moyenne, 49 % contre), l’abandon de nouvelles lignes de TGV (48 % pour, 50 % contre), le renoncement à l’arme nucléaire (42 % pour, 55 % contre), la diminution des allocations chômage (42 % pour, 56 % contre), le relèvement de l’âge de départ à la retraite (44 % pour, 54 % contre).

Et parmi les réductions de dépenses franchement rejetées : la réduction des subventions aux collectivités locales (61 % contre), la baisse du salaire des fonctionnaires (68 % contre en moyenne), le déremboursement de plus de médicaments (73 % contre), la fermeture des plus petits hôpitaux (83 % contre), la baisse des aides aux entreprises (58 % contre).

L’institut de sondage BVA note par ailleurs que derrière ces moyennes, les divisions sur les réformes à mener entre sympathisants de droite et sympathisants de gauche paraissent quasiment irréconciliables. Les premiers soutiennent par exemple massivement toutes les coupes concernant les fonctionnaires, mais tiennent à conserver l’arme nucléaire, tandis que les sympathisants de gauche professent des vues opposées.

L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par internet les 14 et 15 novembre 2013. Il s’agit d’un échantillon de 1 075 personnes, représentatif selon la méthode des quotas de la population française âgée de 18 ans et plus.
 

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