En France, en décembre 2022, 1,07 million de salariés travaillaient dans « l’ensemble du secteur hospitalier public », qui comprend essentiellement la fonction publique hospitalière, mais aussi le service de santé des armées.
« Entre 2021 et 2022, les effectifs des hôpitaux sont restés stables. Cependant, sur la totalité du champ hospitalier public, les effectifs se sont légèrement contractés de 0,2 % », indique dans sa dernière étude la Drees, le service statistique des ministères sociaux.
« Le départ des effectifs venus en renfort en 2020 et 2021 », au moment de la pandémie de Covid-19, n’a été que « partiellement compensé par des embauches pérennes, dans un contexte tendu de recrutement dans les métiers du soin », observe la Drees.
Les hôpitaux peinent à recruter des soignants, en raison notamment des difficiles conditions de travail ou d’un manque d’attractivité, lié entre autres aux rémunérations.
La situation est toutefois contrastée en fonction des professions.
« Le personnel médical – médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes ou sages-femmes – progresse de 1,8 %, tiré par la hausse du personnel médical en formation » (docteurs juniors, internes), analyse l’organisme. Si on ne tient pas compte du personnel en formation, cet effectif progresse seulement de 0,9 %.
« À l’inverse, le personnel soignant du secteur public poursuit sa diminution, plus marquée entre fin 2021 et 2022 avec une baisse de 1,3 %, après 0,3 % observée entre fin 2020 et 2021 », écrit la Drees. L’effectif soignant non-médical « retrouve ainsi son niveau d’avant crise ».
La baisse du nombre d’infirmières était déjà connue, mais la décrue concerne désormais aussi les aides-soignantes et agents des services hospitaliers qualifiés (entretien et hygiène).
Le personnel non soignant (administratif, technique, social…) est globalement en hausse : + 1,5 % entre 2021 et 2022, après + 1,9 % entre 2020 et 2021.
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