Les hôpitaux publics attendent « avec impatience » une hausse de leurs tarifs

Publié le 25 mars 2024 à 10h30 - par

Les hôpitaux publics, en déficit historique, « attendent avec impatience » une revalorisation des tarifs, a rappelé lundi 25 mars 2024 le président de la Fédération hospitalière de France, plaidant aussi pour une « meilleure coordination entre médecine de ville et hôpital public ».

Les hôpitaux publics attendent "avec impatience" une hausse de leurs tarifs
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Environ trois semaines après l’appel des hôpitaux publics à l’exécutif pour augmenter « significativement » leurs tarifs devenus « obsolètes » en raison notamment de l’inflation, « nous attendons avec impatience », a déclaré le président de la FHF, Arnaud Robinet, sur TF1.

« Certaines filières méritent d’être revalorisées, d’autres un peu moins », a-t-il ajouté.

Dans un contexte de finances contraintes, les pouvoirs publics doivent prochainement rendre leurs arbitrages concernant l’évolution pour 2024 des tarifs d’hospitalisation pris en charge par l’Assurance maladie, comme ils le font chaque année.

Ces grilles tarifaires – quel prix pour une opération de la cataracte ou une appendicite, par exemple – déterminent environ 60 % des recettes des hôpitaux publics.

Interrogé sur d’éventuelles économies dans la santé, à l’heure où l’exécutif prévoit des coupes dans les finances publiques, Arnaud Robinet a répondu : « À la FHF, nous ne demandons pas toujours plus d’argent, nous disons qu’il faut être plus efficients, arrêter l’hospitalocentrisme, avoir une meilleure coordination entre la médecine de ville et l’hôpital public, nous demandons une loi de programmation ».

Selon lui, ce qui est nécessaire pour le système de santé, c’est « une réorganisation sur l’ensemble du territoire ».

« Six Français sur dix ont dit avoir renoncé aux soins au moins une fois ces cinq dernières années pour de multiples raisons, principalement des temps d’attente trop longs dans certains services et un manque d’accès aux soins dans des territoires dépourvus de professionnels de santé », a pointé Arnaud Robinet.

Les urgences sont « le carrefour des difficultés », a-t-il souligné, affirmant que 40 % des patients pourraient être pris en charge par la médecine de ville.

« Les gens meurent faute d’avoir été bien diagnostiqués et pris en charge » aux urgences de Châteauroux, a alerté récemment le maire de cette ville, Gil Averous (ex-LR), disant n’avoir « jamais connu un tel délabrement du service public hospitalier ».

Le président de la FHF – et maire de Reims -, pour lequel « cet appel fait froid dans le dos », a jugé lundi 25 mars qu’il a « peut-être été un peu fort dans les mots employés ». « Je dis à nos concitoyens qu’ils peuvent venir aux urgences et seront pris en charge, en fonction de la gravité et des priorités », a-t-il affirmé, jugeant qu’« on ne meurt pas aux urgences ».

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