« Il faut faire preuve de prudence car il n’y a qu’un an de recul. Néanmoins, on peut affirmer que le RSJ est une réussite », s’est félicité le président (EELV) de la Métropole Bruno Bernard, lors d’une conférence de presse. Ce dispositif lancé en juin 2021 permet à tout jeune de 18 à 24 ans sans emploi, sans formation et n’entrant dans aucun autre existant (garantie jeunes, allocation handicap ou contrat jeunes majeurs) de toucher entre 300 et 400 euros par mois selon ses ressources, pendant 24 mois maximum, de façon continue ou discontinue.
Un quart des allocataires avaient accès à la garantie jeunes auparavant et « en étaient sortis sans formation et sans emploi et ont trouvé le filet de sécurité du RSJ », a détaillé Séverine Hémain, vice-présidente de la Métropole en charge de la politique d’insertion. « On ne veut pas être en concurrence avec d’autres dispositifs existants. Il s’agit d’une aide d’urgence. On ne prétend pas révolutionner les choses », a rappelé M. Bernard. « Le RSJ permet de lever des freins psychiques, physiques, au niveau du logement ou de l’alimentation », a-t-il poursuivi.
Parmi les 335 jeunes sortis du RSJ, 42 % ont retrouvé un emploi ou une formation, 17 % ont accédé à des dispositifs de droit commun ou d’aide sociale et 24 % n’ont pas renouvelé leur demande. Seuls 2 des 10 millions d’euros de budget alloué ont été utilisés pour cette première année, ce que Mme Hémain met sur le compte d’un dispositif encore à son « début ». Mais « le bouche-à-oreille commence à fonctionner, la communication au niveau institutionnel également. Il faut laisser un peu de temps. Une projection sur 2022 indique que le budget sera à peu près de 4 millions d’euros », a expliqué l’élue.
Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2022
