En Haute-Garonne, un revenu pour les 18-24 ans, cumulable avec d’autres aides

Publié le 29 septembre 2021 à 10h49 - par

Le département de Haute-Garonne, qui s’étend de Toulouse aux Pyrénées, a annoncé mardi 28 septembre 2021 la création d’un « revenu d’existence » pour les jeunes, pouvant atteindre 500 euros par mois, à partir de mars 2022.

En Haute-Garonne, un revenu pour les 18-24 ans, cumulable avec d'autres aides

Dans un premier temps, une expérimentation sera menée sur 1 000 jeunes âgés de 18 à 24 ans, trop jeunes pour bénéficier du RSA. L’aide sera modulable en fonction des revenus des parents ou de la personne, si elle a une activité rémunérée. Versée par le Conseil départemental qui puisera dans ses fonds propres, elle pourra être cumulée avec des bourses étudiantes, l’APL ou d’autres aides de l’État.

« C’est une expérimentation pour venir en aide à une génération sacrifiée, un revenu d’existence pour permettre à ces jeunes d’exister. On se doit d’agir », a déclaré le président PS du Conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric. « On fera le point après 18 mois, l’objectif est une meilleure insertion dans la société », ajoute M. Méric. La tranche des 18-24 ans représente 150 000 personnes dans le département. Et plusieurs dizaines de milliers de jeunes pourraient être concernés à terme, selon le département. Le coût de l’expérimentation sur 18 mois est d’environ 9 millions d’euros. « Les coûts de la pauvreté sont largement supérieurs aux coûts des politiques publiques de lutte contre la pauvreté », a souligné Arnaud Simion, vice-président du Conseil départemental de Haute-Garonne.

Au niveau national, Emmanuel Macron avait promis pour la rentrée un « revenu d’engagement » pour accompagner les jeunes qui n’ont ni emploi, ni formation, en échange d’un engagement sur la mise en oeuvre d’un projet professionnel. La semaine dernière, la ministre du Travail a assuré que la mesure était toujours à l’étude, mais aucune ligne budgétaire n’a été inscrite dans le projet de budget 2022. Bercy freine face à cette réforme, dont le coût est estimé par l’État à environ 2 milliards d’euros par an.

La Haute-Garonne fait partie des 18 départements qui avaient proposé à l’État d’expérimenter une mesure nationale.

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