Des pistes pour développer la mobilité européenne des apprentis

Publié le 14 décembre 2017 à 14h23 - par

Comment envoyer 15 000 apprentis en Erasmus à l’horizon 2022 ? Un rapport, publié le 13 décembre par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), fait une vingtaine de propositions pour développer ce dispositif et atteindre l’objectif fixé du gouvernement.

Des pistes pour développer la mobilité européenne des apprentis

Le rapport observe, à ce jour, la « quasi inexistence de la mobilité européenne des apprentis », malgré une « unanimité des acteurs » quant aux « bienfaits de la mobilité européenne des apprentis ». En 2016, seulement « 3 955 jeunes » alternants – apprentissage et professionnalisation confondus – ont bénéficié de séjours à l’étranger financés par le programme Erasmus+, pour une durée moyenne de 28 jours.

La ministre du Travail Muriel Pénicaud annonçait en juillet vouloir atteindre 15 000 départs par an d’ici à 2022. L’Igas fait 22 propositions pour atteindre cet objectif.

Certaines sont d’ordre financier. L’Inspection préconise notamment de permettre « de suspendre le contrat d’apprentissage pendant la durée de la mobilité européenne » pour « libérer l’entreprise de la rémunération et des cotisations pendant cette période ».

Elle recommande également « d’assouplir », de « simplifier » et « d’augmenter » les « primes européennes » qui financent le séjour de l’apprenti à l’étranger, et d’instaurer « un mécanisme de Bourses à l’international sous l’égide de la région ».

Toujours sur le plan financier, elle considère que le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), pourrait également mettre la main à la poche. Le FPSPP est un fonds géré par les partenaires sociaux, qui consacre environ un milliard d’euros par an pour financer des dispositifs de formation.

L’Igas prône, par ailleurs, de mettre en place « dans chaque région des chargés de mission dédiés au  développement de la mobilité européenne des apprentis » et « d’identifier un référent mobilité dans chaque centre de formation des apprentis (CFA) ».

Elle avance aussi l’idée d’une « labellisation » des entreprises et des CFA « engagés dans la mobilité européenne des apprentis ».

Un autre rapport sur la mobilité européenne des apprentis, confié au député européen Jean Arthuis, est attendu en fin d’année. Le sujet pourrait être abordé pendant la concertation en cours, avec les partenaires sociaux, les régions et les chambres consulaires, sur le développement de l’apprentissage.

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