En application de la loi du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites, un décret du 11 mars (JO du 14 mars 2015) permet aux stagiaires en milieu professionnel de valider des trimestres. Les étudiants peuvent ainsi cotiser à la retraite au titre de leur stage, en validant jusqu’à deux trimestres de retraite. Le montant des cotisations est fixé à 380 euros par trimestre, ce qui représente 16 euros par mois pendant deux ans. Le versement des cotisations pourra être effectué dans les deux ans suivant le stage. Ces dispositions s’appliquent aux périodes de stage ayant débuté après le 11 mars.
« Les parcours des jeunes évoluent : la durée des études s’est allongée, de nombreux jeunes travaillent pour financer leurs études, d’autres doivent effectuer des stages, l’insertion professionnelle est parfois difficile. À travers la réforme des retraites, notre système de retraite s’adapte à la réalité des parcours des jeunes », commente la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine. Via cette retraite :
- Un jeune peut valider un trimestre pour sa retraite en travaillant à tiers-temps au SMIC : les jobs d’étudiant, comme les périodes de temps partiel ou d’intérim, sont mieux reconnues.
- Un apprenti valide quatre trimestres par an, alors qu’il n’en validait parfois qu’un seul auparavant.
- Les étudiants qui souhaitent racheter une année d’étude pour leur retraite bénéficient désormais d’une aide de 1 000 euros par trimestre.
Le décret publié mi-mars vient compléter le dispositif. Il permet aux stagiaires de valider des trimestres « en contrepartie d’une faible cotisation, se félicite le gouvernement. Grâce à la réforme des retraites, les jeunes peuvent commencer à s’ouvrir des droits pour la retraite avant d’entrer définitivement dans la vie active. » « Adapter notre système de retraite à la diversité des carrières, cela signifie également ouvrir aux jeunes des droits nouveaux », précise Marisol Touraine.