La réforme des APL entrera en vigueur le 1er janvier 2021

Publié le 1 septembre 2020 à 6h50 - par

La réforme des APL, qui doit permettre leur calcul en temps réel par rapport aux revenus, entrera en vigueur le 1er janvier 2021, après avoir été repoussée à plusieurs reprises, a annoncé lundi 1er septembre 2020 la ministre du Logement Emmanuelle Wargon dans Le Parisien.

La réforme des APL entrera en vigueur le 1er janvier 2021

« La réforme entrera en vigueur le 1er  janvier 2021. On calculera les aides sur la base des douze derniers mois, c’est-à-dire de décembre 2019 à novembre 2020 », a précisé la ministre.

À l’heure actuelle, les APL (aides personnalisées au logement) sont calculées sur les revenus remontant à deux ans.

« Le nouveau mode de calcul ajuste les aides en fonction des revenus en temps réel. Si ceux-ci augmentent, les aides baissent. Si les revenus diminuent, les allocations croissent », a-t-elle rappelé.

Concrètement, « un célibataire qui gagnait 1 000 euros mensuels en 2019, puis 1 100 euros en 2020, verra ses APL baisser progressivement et sur un an de 77 à 44 euros mensuels. À l’inverse, un salarié qui connaît une période de chômage partiel d’avril à août 2020 verra ses APL augmenter d’environ 30 euros par mois », a-t-elle illustré.

Cette réforme devait initialement entrer en vigueur début 2019, le gouvernement comptant dessus pour économiser environ un milliard d’euros. Mais elle a été décalée à plusieurs reprises à cause des difficultés à la mettre en œuvre.

La dernière date fixée par le gouvernement était le 1er avril, mais elle a été encore repoussée en raison de la crise du coronavirus. Le gouvernement n’avait alors pas fixé de nouvelle date.

Le gouvernement s’attend à « ce qu’un nombre plus élevé de bénéficiaires voient leur APL augmenter », a encore dit Mme Wargon, « ce qui réduira fortement les économies liées à la réforme ».

Quant aux étudiants, « nous allons passer à un forfait », a ajouté la ministre du Logement, ce qui sera « avantageux pour ceux qui travaillent à mi-temps, par exemple ».

Cette réforme est, par ailleurs, distincte de la baisse de 5 euros par mois des APL, décidée au début du quinquennat d’Emmanuel Macron, à l’origine d’une polémique relayée par l’opposition et des associations.

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