Le Dalo a permis près de 24 000 relogements en 2022

Publié le 2 mai 2023 à 8h50 - par

Les recours déposés au titre du droit au logement ou à l’hébergement opposable ont connu une très légère baisse l’an dernier.

Le DALO a permis près de 24 000 relogements en 2022
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Quelque 112 080 recours au titre du droit au logement ou à l’hébergement opposable (Dalo) ont été déposés en 2022, ce qui représente une très légère baisse par rapport à l’année précédente (113 588). 110 464 décisions ont été rendues, contre 89 670 en 2020. Ces chiffres témoignent de la reprise ferme de l’activité pour identifier les ménages à reloger en priorité, se félicite avec soulagement le Gouvernement, qui craignait une baisse durable après la crise sanitaire liée au Covid-19.

Parmi les ménages concernés, 40 % sont salariés et plus de la moitié (52 %) ont des revenus supérieurs à un SMIC. Sans surprise, plus du tiers (36 %) des ménages sont des familles monoparentales. Le Dalo est ainsi un droit large qui peut protéger dans de nombreuses situations familiales ou professionnelles, pour s’adapter à la diversité des parcours de vie et rendre concret le droit au logement, soutient le ministère délégué chargé de la Ville et du Logement.

L’État maintient ses efforts pour assurer le relogement de ces ménages, poursuit le ministère. Ainsi, l’an dernier, 23 688 relogements ont fait suite à une offre du préfet, soit une hausse de 2,6 % par rapport à 2021. Selon le ministère, depuis 2008, près de 404 000 ménages ont été reconnus bénéficiaires du droit au logement ou à l’hébergement opposable, dont 259 000 ont été relogés sur le contingent préfectoral, qui porte ainsi 83 % de l’effort de relogement opéré depuis cette année-là. Pour mémoire, le Dalo a été institué par la loi n° 2007-290 du 5 mars 2007. Enfin, la concentration des recours dans les zones tendues à hauteur de 90 %, dont la moitié en Île-de-France, rappelle le besoin de production de logements dans ces zones, et la nécessaire mobilisation de l’ensemble des acteurs pour assurer le droit au logement, ajoute le ministère.

Présentés au Haut Comité pour le droit au logement début avril, ces chiffres illustrent à la fois le fonctionnement du droit au logement opposable et sa capacité à prioriser les situations individuelles qui nécessitent des relogements. « Ils permettent de démentir certaines idées reçues. En effet, le besoin urgent d’un logement peut concerner de nombreuses situations de vie », explique le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein. Enfin, ces chiffres confirment « la nécessaire poursuite des efforts de l’État et des acteurs du logement social, pour assurer le relogement de ces ménages et pour maintenir une dynamique forte de production là où se concentrent les besoins », conclut le ministre.