Élèves handicapés : des syndicats réclament des mesures urgentes pour les accompagnants

Publié le 16 mai 2019 à 7h00 - par

Alors que le projet de loi « pour une école de la confiance » est débattu au Sénat, plusieurs syndicats ont réclamé mercredi 15 mai 2019 des « mesures urgentes » pour améliorer le statut des accompagnants d’élèves handicapés que le texte, selon eux, détériore.

Élèves handicapés : des syndicats réclament des mesures urgentes pour les accompagnants

« La grande problématique, c’est le statut des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) », a résumé Arnaud Malaisé, du Snuipp-FSU (premier syndicat enseignant dans le primaire) en conférence de presse.

Lors de l’examen du projet de loi en février, l’Assemblée nationale a voté plusieurs mesures pour l’inclusion des élèves handicapés, dont le recrutement des AESH, qui se verront proposer désormais des CDD de trois ans, renouvelables une fois, avec un CDI à la clé au bout de six ans. Jusqu’à présent, les CDD étaient de un an, renouvelables six fois avant l’obtention d’un CDI.

« Insuffisant » pour les syndicats, qui réclament un « vrai statut de fonctionnaire », de manière à « répondre à un besoin permanent ».

« Ces emplois ne seront pas moins précaires avec cette mesure, c’est un leurre », a dénoncé Emmanuel Séchet, du Snes-FSU, syndicat enseignant dans le secondaire. Payés au Smic, ces emplois ne sont en effet quasiment jamais « à temps complet ». « Avec des contrats de 24h en moyenne, les AESH gagnent entre 600 et 700 euros nets par mois », selon Hélène Élouard, AESH à Bordeaux.

L’Assemblée a aussi voté en février la création de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), expérimentés depuis la rentrée 2018 dans toutes les académies.

« Cette mesure, qui vise à mutualiser systématiquement les AESH, au détriment d’un accompagnement individuel, va détériorer les conditions d’exercice et l’encadrement des élèves », a estimé Emmanuel Séchet.

« On est dans une gestion mathématique des moyens, loin d’une école inclusive », a renchéri Sophia Catella, du Snuipp-FSU. Les syndicats réclament aussi « une formation professionnelle de qualité » et la prise en compte du travail invisible et de la pénibilité.

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