Les Maisons départementales des personnes handicapées continuent à gagner en efficacité

Publié le 26 octobre 2021 à 7h01 - par

Les 104 maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), guichets uniques pour les démarches des personnes concernées, ont continué au 2e trimestre à améliorer leurs délais de traitement des demandes mais la situation est encore très disparate d’un département à l’autre, selon un baromètre publié lundi 25 octobre 2021 par le gouvernement.

Les Maisons départementales des personnes handicapées continuent à gagner en efficacité

En deux ans, « la durée moyenne de traitement d’un dossier a diminué de 15 %, en passant de 4,6 mois en 2019 à 3,9 mois au 2e trimestre 2021″, selon cette 4e édition du « baromètre des MDPH », rendu public par le secrétariat d’État chargé des Personnes handicapées.

Cet indicateur, créé il y a un an et actualisé chaque trimestre, doit permettre au grand public de mesurer les progrès accomplis pour simplifier, accélérer et harmoniser partout sur le territoire l’accès aux droits des personnes handicapées.

Or, les disparités entre départements demeurent importantes, selon le baromètre : dans la Meuse, un dossier est traité en moyenne cinq fois plus vite qu’en Ille-et-Vilaine. Dans 18 départements, la durée de traitement dépasse encore 5 mois, voire s’approche des 8 mois, alors qu’elle est inférieure à 2 mois dans les Bouches-du-Rhône.

Les chiffres publiés – consultables sur cnsa.fr – permettent aussi de vérifier si les administrations se rapprochent des objectifs fixés par le gouvernement. Ainsi, le délai moyen de traitement des demandes d’allocation adulte handicapé (AAH) a été réduit d’environ 18 jours, pour atteindre 4,2 mois, mais l’objectif est de le réduire à trois mois l’an prochain, a précisé la secrétaire d’État chargée des Personnes en situation de handicap, Sophie Cluzel, dans un communiqué.

Un autre paramètre évalué dans ce baromètre est la capacité des MDPH à délivrer, conformément aux préconisations du gouvernement, des droits « à vie » lorsque le handicap est irréversible. Ainsi, les personnes amputées ou trisomiques, par exemple, ne doivent plus avoir à justifier régulièrement de leur handicap.

Toutes les MDPH ne procèdent pas encore ainsi mais la réforme progresse, selon le gouvernement : au 2e trimestre 2021, près de 65 % des décisions d’ouverture ou de renouvellement de l’AAH ont été prises une bonne fois pour toutes.

Pour « faire progresser plus rapidement » les dix MDPH où les délais sont encore trop longs, l’État leur verse cette année un soutien « exceptionnel » de 10 millions d’euros, et reconduira cette aide en 2022 pour 10 autres structures départementales.

Les MDPH constituent, pour les personnes handicapées, le principal guichet d’accès à leurs droits. Elles déterminent le taux d’incapacité des personnes et instruisent chaque année, pour 1,7 million de bénéficiaires, quelque 4,5 millions de demandes d’aides, qu’elles soient financières, matérielles ou humaines, pour la vie quotidienne, la scolarité ou l’insertion professionnelle.

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