Les perspectives de développement du sport pour les personnes handicapées

Publié le 20 septembre 2012 à 0h00 - par

Les ministres en charge du Sport et des Personnes handicapées veulent faire des Jeux paralympiques « un tremplin pour développer le sport pour les personnes en situation de handicap. »

Au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques de Londres (du 29 août au 9 septembre), la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative, Valérie Fourneyron, a estimé que cette manifestation a été « une totale réussite, de manière encore plus frappante que les JO ! Pour la première fois, on a senti un réel engouement pour les performances sportives des athlètes. À nous de tirer tous les enseignements de ce succès pour améliorer en France ce qui doit l’être : la reconnaissance due aux sportifs en handisport et en sport adapté, l’accessibilité aux équipements sportifs, les moyens à mettre en œuvre pour permettre au plus grand nombre d’accéder au sport tout au long de la vie.

Nous voulons avancer vite sur l’ensemble de ces sujets. » Pour Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion, « l’adhésion populaire et le vif intérêt du public pour les Jeux Paralympiques doivent nous encourager à poursuivre le chemin vers l’accès au sport pour tous et préparer les prochaines échéances paralympiques, dès maintenant. Je veux réaffirmer l’importance du sport pour le développement, l’insertion et l’épanouissement dans notre société, des personnes en situation de handicap, en particulier les plus jeunes. »

Valérie Fourneyron et Marie-Arlette Carlotti affirment donc « leur attachement à soutenir le développement du haut-niveau paralympique français et à encourager la pratique du sport auprès de toutes les personnes en situation de handicap. »

Ainsi, à l’instar du travail mené avec l’ensemble des fédérations olympiques « valides », les succès et les échecs des Jeux Paralympiques 2012 feront l’objet d’une analyse détaillée, impliquant les fédérations spécifiques – Fédération Française Handisport (FFH) et Fédération Française du Sport Adapté (FFSA) -, les services du ministère des Sports et l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep). Objectif : déterminer les pistes d’amélioration en vue de la préparation des Jeux Olympiques d’Été de Rio 2016. À partir de cet examen approfondi, seront élaborées les conventions d’objectifs pluriannuelles de la prochaine olympiade, définissant le projet sportif et la feuille de route de la FFH et de la FFSA pour les 4 années à venir, ainsi que les modalités d’accompagnement de l’État en matière de détection, d’encadrement et de reconversion des sportifs.

Parallèlement, le gouvernement va œuvrer pour réduire les inégalités d’accès aux pratiques sportives pour les personnes en situation de handicap, à l’école et en-dehors. À cet effet, un fonds spécifique au matériel pour les différents types de handicap va être créé au sein du Centre national pour le développement du sport (CNDS), « afin d’assurer un meilleur soutien financier à ceux qui ont besoin de fauteuils, de lames ou de prothèses, pour poursuivre leur parcours vers le plus haut-niveau. »

Enfin, les deux ministres vont accompagner la FFH et la FFSA pour les aider à approfondir le travail de rapprochement entamé avec les fédérations valides dites « homologues ». Ces partenariats devront permettre aux sportifs de haut niveau en situation de handicap « de bénéficier d’une exposition accrue, lors des grands événements sportifs, et de jouir d’une même expertise en matière de suivi physiologique et psychologique de l’athlète, d’entrainement, de récupération, d’optimisation des performances et de formation des encadrants. »