La campagne de surveillance de l’air dans les crèches et les écoles donne des premiers résultats positifs

Publié le 31 août 2010 à 2h00 - par

La secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Chantal Jouanno, a présenté, mi-août, les premiers résultats de la campagne pilote de surveillance de l’air intérieur engagée, en septembre 2009, dans les écoles et les crèches.

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Selon le secrétariat d’État chargé de l’Écologie, les enfants passent près de 90 % de leur temps dans des espaces clos. Les sources de pollution dans les bâtiments sont nombreuses. Elles peuvent provenir de l’air extérieur, des appareils à combustion, des matériaux de construction et d’ameublement et des activités humaines, le manque d’aération des locaux pouvant aggraver le phénomène. Cela peut se traduire par de multiples symptômes : maux de tête, fatigue, irritation des yeux, du nez, de la gorge, vertiges, manifestations allergiques, asthme.

Pour cette raison, une campagne expérimentale de surveillance de l’air intérieur a été menée, en priorité dans les écoles et les crèches. Cette campagne (2009-2011) conduite à l’échelle nationale a pour mission d’identifier les polluants présents dans l’air intérieur et d’améliorer la connaissance de ceux-ci. À terme, l’objectif est d’adopter des mesures efficaces pour lutter contre ces derniers.

Cette campagne expérimentale de surveillance de l’air intérieur a été réalisée auprès de 160 établissements (46 crèches, 60 écoles maternelles et 54 écoles élémentaires) dans 13 régions. « À la rentrée 2010, une deuxième phase concernera 150 établissements supplémentaires, situés dans les autres régions françaises. Au total, 310 établissements seront ainsi investigués », souligne le secrétariat d’État à l’Écologie.

La surveillance porte sur deux polluants chimiques : le benzène (substance cancérigène issue de la combustion) et le formaldéhyde (substance irritante pour le nez et les voies respiratoires, émise par certains matériaux de construction, le mobilier, certaines colles et les produits d’entretien). Le dioxyde de carbone (CO2) a également été évalué. Sans effet notable sur la santé, il représente le niveau de confinement des locaux.

D’après le secrétariat d’État à l’Écologie, « les premiers résultats de la campagne montrent que la qualité de l’air est bonne dans la plupart des écoles et crèches investiguées, mais que quelques situations nécessitent des diagnostics complémentaires et des mesures correctives ». 29 % des établissements présentent une situation excellente et 8 % une concentration annuelle en benzène et en formaldéhyde supérieure à la moyenne. Les premiers rapports pointent, toutefois, le manque de ventilation des salles de classes (environ 20 % des salles concernées). On observe qu’une bonne qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment a un effet positif démontré sur le taux d’absentéisme et le bien-être des occupants, note le secrétariat d’État.

Cette surveillance de la qualité de l’air dans les crèches et les écoles est destinée à être généralisée en 2012.


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