Protection de l’enfance : quand l’Outre-mer innove

Publié le 18 novembre 2021 à 11h22 - par

La CNAPE publie un rapport sur les pratiques et les expériences innovantes menées Outre-mer en matière de protection de l’enfance.

Protection de l'enfance : quand l'Outre-mer innove

En novembre 2020 déjà, la Convention nationale des associations de protection de l’enfant (CNAPE) avait publié un état des lieux de la protection de l’enfance dans les territoires ultramarins. Dans la continuité de ce travail, cette fédération nationale d’associations qui accompagnent et accueillent les enfants, adolescents et jeunes adultes en difficulté a publié, fin octobre 2021, un nouveau rapport. Ce deuxième volet met en valeur les actions et les dispositifs innovants mis en œuvre par ses associations membres et leurs partenaires en Outre-mer.

Pour répondre aux difficultés des territoires ultramarins, « les associations font preuve d’une grande capacité d’inventivité et d’innovation afin de développer des actions qui sortent des schémas traditionnels de la protection de l’enfance », rapporte la CNAPE. Celles-ci concernent principalement trois volets :

L’accompagnement des enfants et de leur famille

Exemples :

  • La réponse aux besoins alimentaires des enfants en Martinique ;
  • Le soutien aux populations guyanaises isolées ;
  • La prise en charge des mineurs non accompagnés à Mayotte.

La prévention et la lutte contre les violences

Exemples :

  •  La prévention et la lutte contre les violences sexuelles sur mineurs à Mayotte ;
  • Le suivi et la prise en charge des auteurs de violences conjugales en Guyane.

La remobilisation des jeunes et leur accompagnement vers l’insertion professionnelle

Exemples :

  • L’accueil de jeunes au sein d’une ferme pédagogique à la Réunion ;
  • La formation de jeunes aux métiers de la restauration en Martinique ;
  • La création d’une entreprise éphémère par des adolescents en Guadeloupe.

« Si ces dispositifs méritent d’être salués et développés dans d’autres territoires, il ne faut pas pour autant oublier que les associations agissent dans des conditions difficiles et qu’elles ne peuvent endiguer toutes les problématiques rencontrées sur le terrain. Il est donc impératif d’investir des moyens conséquents afin d’offrir des conditions dignes de vie et d’accompagnement aux enfants qui vivent en Outre-mer », insiste la CNAPE.