Fragilisés économiquement, les centres sociaux sonnent la mobilisation

Publié le 31 janvier 2024 à 10h45 - par

« C’est intenable » : fragilisés par l’inflation, les centres sociaux appellent à la mobilisation générale mercredi 31 janvier 2024 face à un manque de moyens à même, selon eux, de mettre en péril leur mission d’entraide et de cohésion sociale.

Fragilisés économiquement, les centres sociaux sonnent la mobilisation
© Par alphaspirit - stock.adobe.com

Répartis sur l’ensemble du territoire, ces centres – plus de 2 000 au total – proposent des activités sociales, éducatives, culturelles et familiales. Ils sont financés essentiellement par la caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et les collectivités locales.

Or à l’heure actuelle, ce soutien financier « n’est pas à la hauteur et ne nous permet pas de remplir nos missions », déclare à l’AFP Tarik Touahria, président de la Fédération des centres sociaux de France (FCSF). « On a à la fois l’inflation et des financements qui n’augmentent pas, voire qui baissent à certains endroits, on est de plus en plus mal », souligne-t-il. « Et on a parallèlement la nécessité de revaloriser nos salariés compte tenu de la perte d’attractivité de ces métiers ».

La FCSF demande donc « un fonds de soutien exceptionnel de 65 millions d’euros » et la mise en place d’un « financement pérenne », faute de quoi des centres devront fermer ou seront contraints de réduire leurs activités, selon M. Touahria. « Cela pourrait se traduire par une capacité d’accueil des enfants revue à la baisse, l’annulation d’animations culturelles ou encore la fermeture d’ateliers de formation linguistique », liste-t-il.

Des évènements et manifestations sont prévus mercredi 31 janvier 2024 dans une cinquantaine de départements. À Paris, un rassemblement devrait se tenir place de la République en début d’après-midi.

En Charente-Maritime, où les 24 centres sociaux du département seront fermés, la situation est « intenable », déclare à l’AFP Barbara Provost, déléguée fédérale des centres.

Au total, 23 des 24 centres du département ont démarré l’année avec un budget prévisionnel déficitaire, pour un total de 2,2 millions d’euros.

« On a un centre en zone rurale qui vient d’entrer en procédure de redressement judiciaire, il y a une vraie menace de fermeture », souligne Mme Provost. « Si cela continue (la baisse des subventions publiques et l’inflation), on va s’orienter soit vers une fermeture administrative, soit vers des licenciements. C’est tout un tas de services à la population qui sont en péril ».

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