Covid-19 : le ministère de la Santé élargit l’autorisation des tests antigéniques

Publié le 20 octobre 2020 à 6h10 - par

Le ministère de la Santé a ouvert la voie à un déploiement plus large des tests antigéniques, plus rapides que les  tests virologiques RT-PCR, en prenant un arrêté qui autorise sous condition leur remboursement par la Sécurité sociale pour des personnes présentant des symptômes.

Covid-19 : le ministère de la Santé élargit l'autorisation des tests antigéniques

Lors de son interview télévisée mercredi 14 octobre, Emmanuel Macron avait reconnu qu’« on a rencontré de vraies difficultés » sur les tests, avec des « délais qui étaient trop longs », les laboratoires d’analyse où se déroulaient la très grande majorité des tests RT-PCR ayant été débordés par les demandes à partir de la fin de l’été.

Dans la foulée du chef de l’État, qui a promis une nouvelle « stratégie » pour « réduire drastiquement les délais », le  ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé le lendemain qu’il espérait que « d’ici à quelques semaines une personne qui aurait de la fièvre avec des signes respiratoires puisse être testée directement chez son médecin » avec ces tests rapides.

Jusqu’ici, les tests antigéniques n’étaient autorisés que dans le cadre d’opérations collectives de dépistage, les personnes avec des symptômes en étaient exclues, et leur résultat devait être confirmé par un test RT-PCR.

Selon un arrêté publié samedi 17 octobre 2020 au Journal officiel, ils peuvent désormais être réalisés dans une « situation de dépistage individuel » par les médecins, pharmaciens ou infirmiers.

Ils peuvent être pratiqués sur des « personnes asymptomatiques, hors personnes contact ou personnes détectées au sein d’un cluster » ou sur des « personnes symptomatiques », mais seulement si un test RT-PCR ne peut être obtenu avant 48 heures et si le test antigénique se déroule moins de quatre jours après les premiers symptômes.

De plus, en cas de symptômes, il faut être âgé de moins de 65 ans et ne pas présenter de risque de développer une forme grave de Covid-19.

La Haute autorité de santé (HAS) avait souligné qu’en cas de test antigénique positif, il était très probable que le patient soit effectivement porteur du nouveau coronavirus, mais qu’en cas de test négatif, il y avait une petite probabilité de passer à côté d’une infection, ce qui porte davantage à conséquence pour les patients à risque de développer une forme grave de la maladie.

En outre, « des opérations de dépistage à large échelle au sein de populations ciblées peuvent être autorisées » par le préfet, selon l’arrêté.

Dans un autre arrêté, le ministère donne son feu vert au remboursement de l’acte pour les tests autorisés, dont la liste est publiée sur son site.

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