Des élus locaux plaident pour la création de CLSM sur tous les territoires

Publié le 12 décembre 2022 à 10h01 - par

Cinq associations d’élus ont lancé un appel collectif à la création des conseils locaux de santé mentale (CLSM) sur tous les territoires.

Des élus locaux plaident pour la création de CLSM sur tous les territoires
© Par Bro Vector - stock.adobe.com

En conclusion de la 7e Journée nationale des conseils locaux de santé mentale (CLSM), le 30 novembre 2022 à Nantes, l’Association des Maires de France (AMF), l’Association des intercommunalités de France (AdCF), l’association Élus, santé publique et territoires  (ESPT), France Urbaine et Réseau des Villes-Santé de l’OMS ont lancé un appel collectif à la création des conseils locaux de santé mentale sur tous les territoires. Les cinq associations d’élus sont convaincues que les politiques nationales doivent être déclinées localement, « dans un souci d’efficacité et de démocratie ». Au sens de l’OMS, la santé n’est pas l’absence de maladie, mais un état de complet bien-être physique, mental et social, rappellent-t-elles. C’est une des composantes essentielles des 18 objectifs de développement durable mondiaux – la santé mentale en concerne 12.

« C’est une ressource, un capital commun à l’humanité. Il faut la préserver et il faut s’en occuper », insistent les rédacteurs de l’appel collectif. Quand on additionne les coûts directs – les soins – et indirects – impact sur le travail, la vie des personnes et l’espérance de vie en bonne santé -, elle représente, en France, un coût de plus de 110 milliards d’euros. C’est donc « une préoccupation citoyenne ». « Nous, élus locaux, sommes les interlocuteurs directs des populations sur ce sujet. Avec d’autres acteurs, nous devons agir dans la lutte contre la précarité, l’habitat, les situations de handicap, l’éducation, la sécurité, l’écologie, la culture, le sport, qui agissent directement sur le bien-être et le bien vivre ensemble dans la cité. Quand ces déterminants sont altérés, ils affectent considérablement la santé mentale de nos concitoyens », soutiennent les cinq associations d’élus.

Les élus locaux revendiquent un « rôle essentiel de prévention en proximité, de lutte contre la stigmatisation, qui est un obstacle important aux soins, d’action contre l’exclusion et les discriminations, d’articulation et de coordination avec les acteurs de l’offre de soins au niveau local et de lutte contre les déserts médicaux. Nous avons la capacité de fédérer en proximité toutes les personnes et institutions concernées par un problème de santé mentale pour agir collectivement ».

Dans leur appel collectif, ils poursuivent : « Tous les jours dans notre action, nous voyons que tous nos concitoyens sont concernés de près ou de loin par la santé mentale ». Associant élus locaux, psychiatrie publique, citoyens – dont les usagers et familles – et tous les services et institutions concernées au niveau local, les conseils locaux de santé mentale (CLSM) sont « pour nous la pierre angulaire d’une politique ambitieuse pour la santé mentale, là où ils existent ». Les CLSM sont actuellement au nombre de 260 en France et couvrent 20 millions d’habitants.

C’est pour cela que les cinq associations d’élus appellent au déploiement de conseils locaux de santé mentale (CLSM) et demandent une meilleure prise en charge financière du coût des coordinateurs de ces CLSM, sur tout le territoire français, déclinaison « essentielle » des contrats locaux de santé (CLS) passés entre les collectivités et les Agences régionales de santé (ARS), en y associant l’Agence nationale de cohésion des territoires pour la politique de la ville. « Nous appelons l’État à soutenir les politiques volontaristes et ambitieuses des communes françaises et à les doter des moyens de ces politiques », conclut l’appel collectif.


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