Déserts médicaux : le gouvernement veut faciliter les initiatives locales

Publié le 13 octobre 2017 à 12h51 - par

Le gouvernement veut « faciliter » les initiatives locales et « les organisations innovantes » dans chaque territoire pour lutter contre les déserts médicaux, ont annoncé le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn en dévoilant leur plan vendredi 13 octobre à Châlus (Haute-Vienne).

Déserts médicaux : le gouvernement veut faciliter les initiatives locales

« L’accès aux soins est au cœur du pacte social », a déclaré le Premier ministre, venu inaugurer une maison de santé dans une région confrontée comme tant d’autres au manque de médecins.

Le gouvernement mise sur la « confiance » aux professionnels de santé et aux initiatives locales et sur la « simplification administrative ».

« Nouvelles façons d’exercer entre la ville et l’hôpital », « télémédecine », « pratiques avancées » permettant par exemple aux infirmiers de pratiquer des actes habituellement réservés aux médecins sont autant de pistes à suivre pour M. Philippe.

Il s’agit de « garantir un égal accès aux soins » partout en France, selon Agnès Buzyn, citée dans le dossier de presse. Mais il « serait illusoire d’annoncer des mesures définitives, ou de concentrer nos efforts sur le seul sujet de l’installation des professionnels de santé », dit-elle.

À la place, le gouvernement propose « un panel de solutions adaptables à chaque territoire », des « mesures de simplification législatives ou réglementaires » pour « soutenir les organisations innovantes », qui bénéficieront d’un fonds dédié.

Comme attendu, le plan acte l’objectif de doubler le nombre de maisons de santé (910 recensées en mars 2017) sur le quinquennat en leur consacrant 400 millions d’euros.

En outre, le cumul emploi-retraite des médecins libéraux sera facilité grâce à un avantage élargi en matière de cotisation dans les zones en tension.

Les médecins libéraux seront incités à exercer à temps partiel dans des zones sous-dotées grâce à une revalorisation de leurs primes, et les « consultations avancées » (par exemple un cardiologue hospitalier recevant des patients une fois par semaine dans une maison de santé) encouragées.

De nouvelles formations seront proposées dès la rentrée 2018 pour permettre aux soignants d’acquérir de nouvelles compétences « ensuite reconnues par des rémunérations spécifiques ».

Le développement de la télémédecine passera lui par des négociations entre l’Assurance maladie et les médecins début 2018 pour en fixer les tarifs. Un matériel de téléconsultation est également promis à tous les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) d’ici 2020.

Par ailleurs, la ministre présidera un « comité national de suivi des actions locales » chargé « d’identifier les dispositifs qui fonctionnent, de les évaluer et d’adapter les mesures mises en œuvre ».

 

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