Hôpital : Olivier Véran promet des mesures pour remplacer systématiquement les congés maternité

Publié le 25 février 2020 à 8h21 - par

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est engagé à faire des « propositions fin avril 2020 » pour garantir le remplacement systématique des congés maternité chez les paramédicaux hospitaliers, a annoncé vendredi 21 février 2020 son cabinet, au lendemain d’une rencontre avec des médecins-chefs démissionnaires réclamant plus de moyens pour l’hôpital.

Hôpital : Olivier Véran promet des mesures pour remplacer systématiquement les congés maternité

« Fin avril 2020, des propositions seront faites afin que toute absence prévisible de professionnel paramédical de plus de 48 heures soit remplacée », a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué, sans préciser si les arrêts maladie et jours de congés classiques étaient également concernés.

Il s’agira de faire en sorte que « le principe de polyvalence subie par les soignants », souvent contraints de remplacer leurs collègues au pied levé dans d’autres services et à d’autres horaires que les leurs, « ne soit plus la règle », est-il ajouté.

Après 11 mois d’une grève inédite à l’hôpital public, le successeur d’Agnès Buzyn a rencontré jeudi 20 février 2020 quatre représentants du Collectif Inter-Hôpitaux (CIH) et des quelque 800 médecins chefs ayant quitté ces dernières semaines leurs fonctions administratives pour réclamer embauches et hausses de salaires.

La reprise de 10 milliards d’euros de dette hospitalière sur trois ans, promise dans le cadre d’un « plan d’urgence » dévoilé en novembre 2019, permettra aux établissements « de bénéficier chaque année d’environ un milliard d’euros de financement complémentaire », leur a-t-il été rappelé.

« Fin mars 2020, les résultats » d’une mission Igas-IGF sur ce sujet « seront partagés avec les représentants des hôpitaux » avant l’ouverture, le mois suivant, de « discussions » pour déterminer « dans quelle mesure l’utilisation » des sommes libérées « sera nationale ou décentralisée » dans chaque établissement.

« D’ici juin 2020, chaque hôpital connaitra le montant de sa reprise de dette », a promis le ministère.

En outre, « une étude sur le niveau de rémunération des soignants et des médecins de France » nourrira « les discussions futures sur » ce sujet.

Dans un communiqué publié vendredi 21 février 2020, les quatre chefs de service démissionnaires du CIH, Agnès Hartemann, Jean-Luc Jouve, Xavier Mariette et Cécile Vigneau, ont pris acte d’une « discussion plutôt constructive ».

Mais les mesures annoncées ne répondent pas à leurs « revendications de mesures d’urgence » – augmentation du budget annuel de la santé et des salaires – « qui doivent immédiatement être discutées avec les organisations syndicales », ont-ils déploré.

Le 14 février 2020, quelques milliers d’hospitaliers ont manifesté partout en France à l’appel notamment du CIH, du collectif Inter-Urgences et de syndicats (CGT, CFDT, SUD, CFTC, CFE-CGC, Unsa).

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