Huit Français sur dix pour une répartition régulée des médecins libéraux sur le territoire

Publié le 26 mars 2019 à 10h36 - par

Huit Français sur dix (82 %) souhaitent une intervention des pouvoirs publics pour réguler la répartition des médecins libéraux sur le territoire, tandis que 65 % des médecins y sont opposés, selon un sondage Odoxa pour le Groupe Profession Santé (dont Le Quotidien du Médecin) publié lundi 25 mars 2019.

Huit Français sur dix pour une répartition régulée des médecins libéraux sur le territoire

Plus d’un Français sur deux (51 %) estiment qu’« il faut à la fois consacrer plus d’argent pour la santé et en même temps faire la chasse aux actes et dépenses inutiles », d’après cette enquête. Un avis partagé par plus de la moitié (52 %) des professionnels de santé interrogés (médecins, pharmaciens, infirmiers, aides-soignants, sages-femmes, cadres de santé…).

Concernant les frais de santé, 45 % des Français considèrent que « l’assurance maladie devrait rembourser davantage », alors que plus de la moitié des professionnels de santé (53 %) jugent qu’elle « devrait être plus sélective dans les soins qu’elle rembourse ».

Au sujet des structures médicales locales (hôpitaux, cliniques…), 48 % des Français et 28 % des professionnels de santé souhaitent le maintien de « toutes les structures (y compris celles ayant une faible activité) mais sans en créer de nouvelles ». Un tiers des Français (35 %) et des professionnels de santé (32 %) veulent « ouvrir de nouvelles structures de proximité ». Côté professionnels de santé, ils sont aussi 37 % à plaider pour la fermeture ou la reconversion des structures ayant une activité insuffisante, ce que refusent 16 % des Français.

Interrogés sur le projet de loi santé, en cours d’examen au Parlement, plus de la moitié des professionnels de santé (54 %) se disent « opposés » à la création prévue de 4 000 postes d’assistants médicaux, tandis que 64 % approuvent la labellisation de 500 hôpitaux de proximité. Les deux tiers (67 %) saluent aussi la fin du « numerus clausus » (quotas) pour les étudiants en médecine.

Quant au Grand débat national, sept Français sur dix (70 %) et plus de la moitié des professionnels de santé (55 %) pensent qu’il ne débouchera pas sur « des mesures utiles pour le pays ». En outre, un Français sur deux (51 %) et huit professionnels de santé sur dix (82 %) considèrent qu’une place « insuffisante » a été accordée à la santé lors de ce débat.

Cette enquête a été réalisée en février et mars auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, et d’un échantillon de 3 366 professionnels de santé (dont 1 040 médecins spécialistes et 929 médecins généralistes).

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