La poursuite de l’universitarisation des formations en santé

Publié le 23 mars 2018 à 10h45 - par

Le gouvernement souhaite que l’universitarisation devienne opérationnelle dans toutes les formations à compter des rentrées 2018 et 2019.

La poursuite de l’universitarisation des formations en santé

Les professionnels de santé représentent 1,9 million de personnes, soit 7 % des actifs. « La qualité de leur formation est un enjeu pour le système de santé de demain qui doit s’adapter aux évolutions épidémiologiques, aux souhaits de chacun d’être davantage soigné en ambulatoire, et à l’exigence d’une meilleure prévention », assurent la ministre des Solidarités et de la Santé et la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Voilà pourquoi, à l’occasion de la remise du rapport réalisé par Stéphane Le Bouler, missionné l’été dernier par les deux ministres, Agnès Buzyn et Frédérique Vidal ont lancé, le 14 mars, le Comité de suivi du processus d’universitarisation des formations en santé.

L’universitarisation de ces formations constitue « un sujet ancien et crucial, que nos voisins européens ont su saisir : l’inclusion de ces formations dans l’université permettra le développement de la recherche, par exemple en sciences infirmières, en réadaptation et en maïeutique ». Il s’agit d’encourager les étudiants en santé à coopérer dès les bancs de l’université et de leur permettre de bénéficier des mêmes droits et des mêmes services que les étudiants inscrits dans un cursus LMD. « Si plusieurs initiatives ont vu le jour grâce à la mobilisation d’acteurs locaux, l’universitarisation est loin d’être uniforme, tant dans les formations concernées que dans les modalités choisies », pointent les deux ministres. Avec les acteurs de la santé, le gouvernement souhaite donc « impulser une nouvelle dynamique pour que l’universitarisation puisse devenir opérationnelle dans toutes les formations, sur l’ensemble du territoire, à compter des rentrées 2018 et 2019 », expliquent Agnès Buzyn et Frédérique Vidal. C’est le rôle du Comité de suivi installé mi-mars, qui se réunira tous les mois jusqu’en septembre 2018.

Dans les territoires, les acteurs locaux, universités, instituts de formation, étudiants, régions ont pris des initiatives et expérimenté « des dispositifs ambitieux », se félicitent les deux ministres. « L’universitarisation a déjà commencé. Le temps d’une action gouvernementale résolue, permettant de lever les freins qui subsistent et de transformer réellement ces formations est maintenant venu. Nous ne pouvons plus attendre et c’est pour cela que nous avons voulu fixer une méthode et des objectifs ». La méthode repose sur un diagnostic partagé de ce qui aujourd’hui fonctionne et doit être préservé, particulièrement l’ancrage territorial de ces formations, la diversité des publics y accédant et leur caractère professionnel, expliquent Agnès Buzyn et Frédérique Vidal. Et les « cinq objectifs prioritaires » suivants « doivent être atteints » :

  • La simplification des modalités d’admission dans les formations ;
  • La possibilité de recruter des enseignants-chercheurs en maïeutique, soins infirmiers, et réadaptation ;
  • L’établissement d’un cadre national simplifiant les relations institutionnelles et financières entre régions, instituts de formation et universités ;
  • La mise en œuvre de formations aux nouveaux métiers en débutant par les pratiques avancées infirmières dès la rentrée 2018 ;
  • La reprise d’une réflexion sur les référentiels incluant des temps de formation communs à plusieurs filières, comme cela va se faire dans le cadre du service sanitaire.

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