Ouverture des commerces le dimanche : la tribune de députés LREM indigne des syndicats

Publié le 21 août 2018 à 13h00 - par

Les syndicats FO et CGT du commerce ont fait part de leur indignation lundi 20 août, au lendemain d’une tribune de députés LREM appelant à « aller plus loin » dans les possibilités d’ouverture dominicale des commerces.

Ouverture des commerces le dimanche : la tribune de députés LREM indigne des syndicats

« La Fédération CGT Commerce et Services réaffirme son opposition à la banalisation du travail du dimanche », répond le syndicat à la vingtaine de députés LREM qui demandaient dans le Journal du dimanche que les commerçants se voient offrir « la liberté d’ouvrir ou non le dimanche ».

« Ils veulent nous faire croire que ça se bouscule au portillon de l’employeur pour travailler le dimanche, nous invitons ces députés à essayer de vivre avec 800 euros par mois et nous verrons s’ils ne courront pas eux-mêmes pour travailler le dimanche », s’indigne la CGT commerce dans un communiqué.

« Encore une fois les députés LREM se moquent des conditions de travail des salariés qui sont la plupart du temps des femmes avec des temps partiels subis, des travailleurs pauvres et corvéables qui sont contraints par leur employeur de travailler le dimanche sans compensation avec un risque de licenciement en cas de refus », s’indigne de son côté la section commerce de FO qui réaffirme dans un communiqué distinct son « attachement au repos dominical ».

« N’attendons plus ! La loi Pacte serait l’opportunité à saisir pour donner plus de libertés aux commerces d’ouvrir ou non le dimanche, et ainsi re-dynamiser nos cœurs de ville », écrivaient Buon Tan (Paris), Benoit Potterie (Pas-de-Calais) et vingt autres députés LREM dans les colonnes du JDD.

Depuis la loi Macron de 2015, les magasins situés dans des « zones touristiques internationales » (ZTI) peuvent ouvrir le dimanche et en soirée jusqu’à minuit sous réserve de la conclusion d’un accord.

Mais à Paris, en février puis en avril, suite à des recours de syndicats, le tribunal administratif a annulé les arrêtés de création de trois ZTI – celles de « Saint-Émilion-Bibliothèque » (XIIe-XIIIe arrondissements), « Maillot-Ternes » (XVIIe) et « Olympiades » (XIIIe) – jugeant qu’elles ne « disposaient pas d’un rayonnement international » et qu’elles ne « connaissaient pas d’affluence de touristes exceptionnelle ».

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