Contexte
Le Service de promotion de la santé en faveur des élèves a été créé au sein du ministère de l’Éducation nationale en 1991. Depuis, les objectifs se sont multipliés et la liste des missions ne cesse de s’étoffer. Les trois axes de la politique de santé à l’école, tels que définis dans la loi, sont l’éducation, la prévention et maintenant la protection.
Or, le nombre de médecins scolaires est en diminution constante : on est passé de 1 400 médecins de l’Éducation nationale (MEN) en 2006 à 1 035 médecins pour plus de 12 millions d’élèves en 2016. Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’un nombre croissant d’enfants et d’adolescents, vivant dans un milieu marqué par les difficultés économiques et sociales, n’ont pas accès, en dehors du milieu scolaire, à une médecine préventive. En 2016, un rapport du Sénat fait état de la gravité de la situation et dénonce un défaut d’évaluation pour le pilotage de la santé scolaire.
Quant aux infirmiers référents « santé » de l’établissement, ils sont au nombre de 7 600, soit, en principe, 1 pour environ 600 élèves ; en réalité, ils exercent avec un effectif moyen de 850 élèves et peinent à remplir toutes leurs missions, surtout s’ils exercent dans plusieurs établissements.
Cette fiche rappelle le rôle du chef d’établissement en matière de santé, le statut et les missions des médecins et des infirmiers, les collaborations avec les conseillers principaux d’éducation et les enseignants.