Nouveautés et mises à jour

30 avril 2013 : Fin normale du marché : réception ou admission

Mise à jour

La mise en fonctionnement d’un ouvrage, durant un certain temps, ou lorsque les réserves mineures ont été réparées, sans qu’une réception expresse intervienne, peuvent entraîner pour le juge une réception tacite. La réception provisoire des travaux empêche l’établissement du décompte général tant que les réserves ne sont pas levées.

Dans l’hypothèse où la réception n’a pas été prononcée et si l’entreprise a cessé toute activité, le repreneur n’est tenu de lever les réserves que s’il a repris non seulement l’actif de l’entreprise, mais aussi son passif.

La libération des sûretés s’effectue par transmission au comptable, dans le délai d’un mois à compter de la réception de l’ouvrage, d’une décision du maître d’ouvrage. Le juge administratif étant compétent pour apprécier l’étendue de la caution, y compris dans l’hypothèse d’une procédure collective.

Pour les marchés d'achat de matériel de série, comme les micro-ordinateurs, la prestation contractuelle du titulaire (fournisseur) s'achève en principe à la livraison du matériel, sauf prestation d’installation. Il est donc nécessaire que la personne publique prononce l’admission du matériel, afin de garantir outre la réception des matériels, leur bon fonctionnement. La simple mention sur le bon de livraison «sous réserve de déballage» ne valant pas réserve de bon fonctionnement. Pour les autres matériels de cette nature, la livraison se décompose en une double vérification : vérification d’aptitude, puis vérification de service régulier.

26 mars 2013 : Responsabilité contractuelle

Mise à jour

La responsabilité contractuelle ne peut, en principe, être engagée que par le manquement, par l’une des parties au contrat, aux obligations qu’elle a contractées envers l’autre. Derrière le principe, fort clair et simple dans sa formulation, se cache une réalité infiniment plus complexe, d’abord parce qu’il n’est pas toujours facile de dire si telle ou telle prestation est, ou non, contractuelle, ou si le contrat est encore en cours d’exécution ou s’il est arrivé à son terme. En outre, dans le cadre d’une opération de travaux publics, il n’est pas rare qu’il y ait plusieurs contrats soit de même niveau (avec le maître d’ouvrage délégué, le maître d’œuvre, telle entreprise, etc.) ou subordonnés (sous-traitants).

C’est dans ce contexte et confronté à ces situations complexes que, par des décisions étudiées dans le présent chapitre, le Conseil d’État a pu préciser sa jurisprudence sur les limites de l’action d’un maître d’ouvrage contre une entreprise titulaire d’un marché de construction conclu avec un tiers pour l’aménagement d’une ZAC, sur les conditions d’engagement de la responsabilité du maître d’œuvre et sur l'incidence de réserves sur le régime de responsabilité. Plusieurs décisions intéressantes sont intervenues qui concernent la solidarité, la garantie de parfait achèvement et l’incidence de la cession du contrat sur la responsabilité.