Aide à domicile : les organisations du secteur maintiennent la pression

Publié le 24 mai 2011 à 0h00 - par

Dix-sept associations dénoncent « une situation inquiétante dans les établissements et services à domicile pour personnes âgées. »

Aide à domicile : les organisations du secteur maintiennent la pression

A l’occasion d’une conférence de presse organisée à l’issue du discours de Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, en ouverture du salon de Geront Expo Handicap Expo 2011 à Paris, 17 organisations représentatives des établissements et des services d‘aide et de soins à domicile ont dénoncé, le 17 mai, « une situation de plus en plus inquiétante dans les établissements et services à domicile pour personnes âgées. » Pour ces organisations- AD-PA, ADMR, ADESSA A DOMICILE, CFPSAA, FEHAP, FHF, FNAAFP/CSF, FNADEPA, FNAQPA, FNAPAEF, FNAR, Mutualité Française, Les Aînés Ruraux, SYNERPA, UNA, UNCCAS, UNIOPSS-, « l’aide à l’autonomie mérite des réponses à la hauteur des enjeux. »

Vieillissement de la population, doublement attendu du nombre de personnes âgées de 85 ans et plus, hausse corrélative du nombre de personnes âgées fragilisés…, les éléments du défi sociétal sont clairement identifiés, rappellent les 17 organisations. Pourtant, à l’heure où le débat national sur la dépendance est affiché comme une priorité du gouvernement et un enjeu majeur pour la France, elles « déplorent les tours de « passe-passe » financiers qui se jouent entre l’Etat, la CNSA et l’Assurance maladie au détriment des personnes âgées. »
Et les organisations du secteur d’énumérer les motifs de leur colère : refus de créer un fonds d’urgence de l’aide à domicile, gel des crédits de l’assurance maladie dans tous les établissements et services pour personnes âgées, voire baisse dans certains d’entre eux, donc diminution du nombre de soignants, alors que les besoins d’accompagnement et de soins des personnes âgées augmentent, et poursuite des diminutions des crédits de la CNSA, repris par l’assurance maladie (100 millions d’euros en 2010, après 150 millions en 2009).
Les 17 organisations, « unies face à ces arbitrages financiers, demandent que les engagements pris par l’Etat dans le cadre du Plan solidarité grand âge soient intégralement respectés, pour que le débat sur l’aide à l’autonomie prenne tout son sens. »