Le déficit de l’État se creuse de 2,9 milliards d’euros en février

Publié le 9 avril 2013 à 0h00 - par

Le déficit de l’État français s’est creusé de 2,9 milliards d’euros fin février sur un an, à 27,1 milliards, essentiellement en raison du contrecoup d’une recette exceptionnelle perçue en 2012, affirme mardi 9 avril le ministère du Budget dans un communiqué.

Le déficit de l’État se creuse de 2,9 milliards d’euros en février

Cet écart « résulte, pour l’essentiel, d’une recette exceptionnelle enregistrée en janvier 2012 par le budget général, liée à l’attribution d’autorisations d’utilisation de fréquences dans la bande 800 MHz en France métropolitaine pour établir et exploiter un réseau radioélectrique mobile ouvert au public (fréquences dites 4G) », explique Bercy.

Cette recette s’élevait à 2,6 milliards l’an dernier et peut donc expliquer en grande partie le déficit plus lourd à ce stade de l’année. Le gouvernement vient de ramener son objectif de déficit public (État, Sécurité sociale, collectivités locales) à 3,7 % du produit intérieur brut (PIB) pour cette année, après avoir reconnu il y a près de deux mois que la cible de 3 % conforme aux traités européens ne serait pas atteinte en raison d’une croissance atone. Il doit détailler ses objectifs dans les prochains jours.

Dans le détail, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) ont atteint 64,4 milliards d’euros au 28 février 2013 contre 63,6 milliards un an plus tôt. « Ce montant est conforme à la prévision de dépenses », assure Bercy.

La charge de la dette est « en baisse significative par rapport à 2012, compte tenu du niveau très faible des taux d’intérêt », et les dépenses de personnel sont « globalement stables », explique le ministère.

En revanche, comme prévu, le prélèvement sur recettes au profit de l’Union européenne est plus important qu’en 2012 (7,2 milliards contre 6,2 milliards) « en raison notamment du versement en début d’année de la contribution de la France au financement des budgets rectificatifs de fin d’année 2012 de l’UE ».

Côté recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements), elles s’établissent à 44,1 milliards fin février contre 45,4 milliards un an plus tôt.

« À fin février, l’évolution des recettes fiscales nettes est en faible progression (+ 0,2 %) compte tenu de la faiblesse de la croissance, qui impacte tout particulièrement les recettes de TVA », selon Bercy. « L’évolution des autres recettes fiscales n’est pas significative à ce stade de l’année », souligne le ministère.

 

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