Saint-Étienne tourne la page des emprunts toxiques

Publié le 25 juin 2021 à 12h19 - par

Saint-Étienne s’est débarrassée du dernier des emprunts structurés qui ont représenté jusqu’à plus de 60 % de l’encours de sa dette, a annoncé jeudi 24 juin 2021 le maire LR de la ville, Gaël Perdriau.

Saint-Étienne tourne la page des emprunts toxiques

La municipalité indique avoir trouvé en début de semaine un accord avec la banque irlandaise Depfa pour convertir à un taux fixe de 4,70 % un emprunt à risque souscrit en 2007 et qui courait jusqu’en 2042.
 
Depuis le départ, cet emprunt structuré était resté à 0 % mais il était susceptible de devenir très volatile à partir de 2020, avec un taux basé sur l’évolution de la parité entre euro/franc suisse et euro/dollar.
 
« Le risque potentiel maximal auquel nous étions exposés, calculé par nos conseils et les services de la ville, s’élevait à 120 millions d’euros hors capital », a déclaré à l’AFP Gaël Perdriau.
 
« Nous nous sommes mis d’accord avec Depfa sur un taux fixe de 4,70 % pour les 17,5 millions d’euros de capital restant à rembourser », a-t-il poursuivi, ajoutant que « la banque a accepté de prendre à sa charge 8,4 millions d’euros » de l’indemnité de rupture anticipée qui s’élève à près de 30 millions.
 
Saint-Étienne, dont la part des emprunts dits « toxiques » dépassait 60 % de la dette en 2008, avait ramené ce taux à 27 % en 2014, au terme du mandat de l’ancien sénateur-maire socialiste Maurice Vincent (2008-2014), qui avait présidé l’association Acteurs publics contre les emprunts toxiques (Apcet).
 
La plus grosse partie de ces emprunts structurés avait été souscrite auprès de la banque franco-belge Dexia, le reste avec la Deutsche Bank, la Royal Bank of Scotland et Depfa.

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