« On demande soit un retrait pur et simple du décret, soit d’autoriser la liberté d’application », a déclaré mardi 22 avril Renaud Pfeffer, maire UMP de Mornant, lors d’une conférence de presse à Lyon. Il s’est dit convaincu que cet appel, lancé vendredi sur internet, recevra plusieurs centaines de signatures supplémentaires.
« S’il n’y a pas d’écoute de la part du gouvernement, on engagera la semaine prochaine un recours auprès du Conseil d’État pour demander l’abrogation de la réforme », a renchéri Damien Combet, nouveau maire divers-droite de Chaponost pour qui « l’objectif est de mettre la pression ».
« C’est un appel pour marquer notre désaccord avec cette réforme coûteuse pour les collectivités et les contribuables, et qui creuse les inégalités entre les territoires », a souligné M. Pfeffer, évoquant notamment « l’inquiétude des enseignants et des professionnels de l’enfance » et « l’incapacité totale » pour « certaines communes rurales de mettre en place la réforme ».
Pour Élizabeth Lamure, présidente de l’Association des maires du Rhône, l’annonce du ministre de l’Éducation, Benoît Hamon, d’un « assouplissement significatif » de la réforme « n’entraîne que des interrogations mais pas de réponses ». « On souhaite avoir la réaction de tous les maires de France pour porter les éléments au ministre lors de la réunion du 6 mai », a-t-elle dit.
Selon le député UMP Patrice Verchère, « beaucoup de communes ont eu des pressions pour donner les nouveaux horaires de classe, mais ça ne veut pas dire qu’il y a des activités prévues » en périscolaire.
Tous reconnaissent implicitement qu’il sera « difficile » de boycotter la réforme, car alors le préfet imposerait des horaires de classe « qui seraient pires pour les enfants ».
« Je me battrai car on n’a pas les moyens de l’appliquer », a assuré le nouveau maire divers-droite de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet, estimant à 450 000 euros le coût de cette « réforme idéologique » dans une commune où le chômage atteint 17 %.
De son côté Philippe Cochet, député-maire de Caluire-et-Cuire, a jugé « inenvisageable dans le cadre d’une attitude républicaine de faire payer les parents ».
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Retour sur le petit déjeuner du 1er octobre 2013 avec la participation d’Anne-Sophie Benoit, présidente de l’ANDEV (Association Nationale des Directeurs de l’Éducation des Villes de France) et de Georges Fotinos, ancien chargé de mission d’inspection générale, conseiller du président de la MGEN (Mutuelle Générale de l’Éducation nationale).
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