La hausse salariale de 183 euros net par mois sera élargie le 1er octobre à 18 500 soignants relevant de la fonction publique, et travaillant dans des établissements et services sociaux et médico-sociaux publics non rattachés à un établissement de santé ou un Ehpad, ont précisé dans un communiqué les services du Premier ministre Jean Castex.
Puis le 1er janvier 2022, ce sera le tour de quelque 73 000 salariés du secteur privé à but non lucratif, notamment des établissements pour personnes handicapées, des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), ou encore des structures qui prennent en charge les addictions, a-t-on précisé de même source. Ces revalorisations sont issues d’accords signés entre l’État, les syndicats et les représentants des employeurs.
Dans les deux cas, la mesure concerne les soignants (aide-soignants, infirmiers, kinés, orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens…) mais aussi les accompagnants éducatifs et sociaux et les auxiliaires de vie, dans les établissements financés par l’Assurance maladie.
Jusqu’à présent, cette prime n’avait été accordée qu’aux professionnels des hôpitaux et des Ehpad, ce qui avait « créé une forme d’incompréhension pour les personnels chargés de l’accompagnement des personnes en situation de handicap », a souligné la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel, vantant une mesure « d’équité », nécessaire selon elle pour « maintenir l’attractivité » des métiers du secteur.
« Il était grand temps de rendre justice » à ces « accompagnants qui ont tenu bon pendant toute la crise sanitaire », a souligné Mme Cluzel, qui s’exprimait en marge d’une visite dans une agence de la Banque postale à Paris sur le thème de l’emploi des personnes handicapées.
Au total, ces mesures coûteront près de 500 millions d’euros par an à l’État, a précisé Matignon.
Certaines catégories de professionnels du médico-social restent pour l’heure exclues de ces mesures dites du « Ségur ». Concernant les éducateurs, encadrants ou psychologues du secteur privé à but non-lucratif, « l’État apportera une contribution financière aux mesures négociées par les employeurs avec les salariés d’ici l’été », ont précisé les services de Mme Cluzel.
Quant aux professionnels des services de la protection maternelle et infantile (PMI) ou de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), leur rémunération sera discutée dans le cadre d’une « conférence multipartite avec l’ensemble des financeurs », que le gouvernement compte réunir d’ici décembre.
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