Smart City : quels enjeux, quelles solutions ?

Publié le 17 avril 2020 à 10h13 - par

Concentration urbaine grandissante, déficit d’attractivité de certaines zones… Alors que les territoires urbains comme ruraux font face à des mouvements de transformation sans précédent, une dynamique nouvelle répond à un tel enjeu : la Smart City.

Smart City : quels enjeux, quelles solutions ?

Pour tout comprendre

Les maires élus ou à venir vont être tous confrontés à cet enjeu, qui dépasse largement le seul cadre de la numérisation ou digitalisation des services publics. Sont ainsi évoquées des problématiques complexes tels que le parcours digital du citoyen, la mobilité intra et péri-urbaine, la sécurité (physique ou digitale)… et tout ceci en lien étroit avec des politiques publiques telles que l’insertion sociale, la prise en charge du handicap, la performance environnementale ou encore le soutien au tissu économique local.

In fine une mutation rapide et profonde nécessitant une transformation rapide des approches en termes d’achat public, de droit, ou encore de modèles économiques et donc de budgétisation. De nombreuses questions se posent alors !

Comment s’assurer d’une réponse performante et pérenne aux usages identifiés ?

Tout élu peut témoigner d’une sollicitation régulière d’entreprises dites innovantes. Les questions alors sous-jacentes sont nombreuses : pertinence de la solution, pérennité de l’entreprise, impacts en matière de conduite du changement et véritable retour sur investissement en coût complet.

Passer de l’achat de produits standardisés à l’achat de solutions complexes demande une approche différente. Si les achats ont longtemps été effectués en propre ou via des centrales de référencement, il s’avère désormais pertinent de se tourner davantage vers les centrales d’achat qui, au-delà de garantir une véritable dispense des obligations de publicité et de mise en concurrence, s’engagent sur les solutions, leur implémentation et leur pérennité notamment lorsqu’elles assurent l’exécution du marché. En témoigne le succès grandissant des offres proposées en la matière par l’UGAP.

Comment financer des réponses plus proches de la solution que du produit ?

Si de nombreux équipements urbains voir infrastructures pouvaient s’amortir sur de très nombreuses années voire décennies, un mobilier urbain connecté aura par exemple une vie beaucoup plus « mouvementée ». Sans nécessairement changer régulièrement la structure, la question de l’évolution des capteurs, applicatifs voire des technologies, est posée. Les collectivités ont d’ailleurs ouvert cette voie par un recours certes encore émergent mais croissant à des alternatives à l’investissement et amortissement.

Choisir d’amortir, aujourd’hui, des biens à valeur résiduelle faible ou nulle, se révèle plus que discutable. L’arrivée rapide sur le marché de solutions disruptives répondant à des besoins identifiés ou non encore identifiés d’ailleurs devrait amener à investir les questions de financement locatif voire le champ du paiement à l’usage (pay per use). L’UGAP a par exemple déjà opéré plus de 3,5 M€ HT de projets en financement locatif avec des collectivités et travaille sur une offre approfondie en Smart City.

Comment assurer les enjeux sécuritaires et réglementaires associés à la digitalisation ?

Le déploiement de solutions digitales et des systèmes d’information associés implique une prise en compte de la sécurité informatique. Une démarche renforcée par l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Ces données sont de plus amenées à être partagées bien au-delà de l’établissement dans le cadre par exemple du parcours de l’usager. L’importance de ces enjeux et la rareté voire l’absence d’une expertise locale doit ainsi conduire les collectivités à initier, assez rapidement, des démarches d’audit et d’accompagnement sur ces sujets. L’actualité récente notamment en matière de cyberattaques rappelle l’importance de ces enjeux.

En conclusion

Les enjeux sont importants et il peut sembler difficile, notamment pour les collectivités les plus petites, d’intégrer elles-mêmes des solutions hardwares, software et autres prestations de service car seul un lien étroit, performant et pérenne entre ces différents éléments garantira l’efficience tant technique qu’économique du projet engagé. La réponse viendra probablement, au-delà des centrales d’achat et de leur positionnement, de l’offre en tant que telle. Le secteur de la santé a d’ailleurs déjà montré la voie par l’émergence et le développement rapides de solutions intégrées voir d’acteurs « intégrateurs ».

Audit de l’existant, compréhension des besoins et des attentes, valorisation et revente des équipements existants, proposition d’une offre performante et des modèles économiques et de financement associés, formation, déploiement opérationnel, maintenance, évolutions des équipements et des logiciels, suivi tout au long du cycle de vie et gestion en fin de vie sont autant de pièces de ce puzzle.

L’avènement du digital (e-santé, Smart City, etc.), la rapidité des évolutions technologiques, mais également la pression des générations et des citoyens doit conduire les décideurs publics à désormais considérer comme de plus en plus caduc l’achat public ponctuel et isolé. Tout achat désormais même le plus simple doit se faire en l’intégrant dans un environnement plus complexe et surtout plus mouvant. L’externalisation auprès d’un tiers intégrateur professionnel est ainsi de plus en plus à étudier.

Sébastien Taupiac,
Directeur Santé à l’UGAP


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