Les principales déclarations d’Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse

Publié le 12 juin 2024 à 15h40 - par

« Indécrottable optimiste », Emmanuel Macron a lancé un appel au rassemblement contre les « extrêmes » mercredi 12 juin 2024 en vue des législatives anticipées, tout en assumant une part de « responsabilité » dans la montée du Rassemblement national.

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Voici ses principales déclarations lors de sa conférence de presse à Paris, trois jours après la dissolution de l’Assemblée nationale.

Rassemblement

« Avant ou après » les législatives des 30 juin et 7 juillet, Emmanuel Macron a réclamé un rassemblement « des femmes et des hommes de bonne volonté » pour dire « non aux extrêmes », afin de « bâtir un projet en commun sincère et utile au pays ».

« Nous sommes prêts à intégrer des propositions de sociaux démocrates », de responsables de la « droite gaulliste » et « d’écologistes », a-t-il assuré, avec la « volonté sincère et humble de bâtir des consensus ». « Il faudra de toute façon gouverner différemment avec respect, avec calme, avec dignité », a-t-il lancé.

LFI et RN dans le viseur

Le chef de l’État s’est attaqué à de nombreuses reprises à « l’extrême droite » et à « l’extrême gauche », renvoyées dos à dos. « Les masques tombent » et « la bataille des valeurs éclate au grand jour », a-t-il estimé en pointant du doigt l’alliance du LR Éric Ciotti et du Rassemblement national, un « pacte du diable ». Il a dénoncé l’« ambiguïté » du parti de Jordan Bardella à l’égard de la Russie , l’accusant de vouloir une « sortie de l’Otan », mais aussi de chercher à « massacrer l’audiovisuel public » ou une « sortie de la République ». « Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l’extrême droite en 2027 », a assuré le chef de l’État, qui a exclu un débat avec Marine Le Pen avant les législatives.

Prenant « acte d’un blocage » à l’Assemblée nationale auparavant, il a estimé que LFI y a créé un « désordre parfois constant » et « inquiétant », reprochant à « l’extrême gauche » un « antisémitisme » et « antiparlementarisme ». À ses yeux, l’alliance « Front populaire » en cours de constitution entre le PS, le PCF, EELV et LFI est « indécente » : « Léon Blum doit se retourner dans sa tombe ».

« Responsabilité » dans la montée du RN

Emmanuel Macron a admis avoir une « responsabilité » dans l’échec de son camp aux élections européennes face au Rassemblement national. « J’ai une responsabilité dans le fait que sans doute je n’ai pas apporté de réponses assez rapides et radicales à des inquiétudes légitimes qu’avaient nos compatriotes », comme le « malaise qui existe dans la ruralité », le « sentiment de perte de contrôle, de dépossession » ou de « déclassement ». Mais « je n’ai pas l’esprit de défaite » pour les législatives, a-t-il souligné, en se présentant en « indécrottable optimiste ».

Laïcité

Le chef de l’État a promis une « autorité républicaine à tous les étages » et un « renforcement d’un axe régalien », dans le respect des « valeurs » républicaines. Il entend également ouvrir un « grand débat sur la laïcité » afin de prendre « des mesures claires ».

Assurance chômage

Emmanuel Macron assume la réforme « indispensable » qu’entendait mener le gouvernement pour durcir à nouveau les règles de l’assurance chômage, mais souhaite en « construire les modalités » après les élections législatives. « Je l’assume. Je pense qu’elle est bonne et je pense qu’il faut continuer sur ce chemin et ce cap », a-t-il déclaré.

Il a, par ailleurs, assuré que les retraites seront bien indexées sur l’inflation, alors que le RN érige le pouvoir d’achat en axe prioritaire de sa campagne. Emmanuel Macron a également fait un « mea culpa » sur « l’accès au logement des jeunes » au sujet duquel « nous n’avons pas assez avancé ».

Nouvelle-Calédonie

Emmanuel Macron a affirmé mercredi « suspendre » le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral de Nouvelle-Calédonie, à l’origine des émeutes il y a quelques semaines, pour « donner toute sa force au dialogue sur place et au retour à l’ordre ».

« Le projet de loi constitutionnelle qui a été voté dans les mêmes termes par les deux chambres, j’ai décidé de le suspendre parce qu’on ne peut pas laisser l’ambiguïté dans la période », a-t-il déclaré. De facto, il ne peut pas convoquer de Congrès depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

Suppression d’un échelon territorial

Emmanuel Macron voudrait « supprimer un échelon territorial » dans l’organisation administrative française, et donner le « choix » aux citoyens de « rouvrir la question des grandes régions qui ont éloigné la décision », a-t-il dit, plaidant pour « plus de simplicité et de liberté sur les territoires ».

Écrans

Emmanuel Macron s’est prononcé pour l’interdiction du téléphone « avant 11 ans » et des réseaux sociaux « avant 15 ans », dans la ligne du rapport qui lui a été remis par une commission d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans.

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