Pour l’UNCCAS, le logement doit devenir une priorité

Publié le 16 octobre 2024 à 10h00 - par

L’UNCCAS a réalisé cet été une enquête auprès de son réseau de CCAS/CIAS qui révèle l’ampleur de la crise du logement.

Pour l’UNCCAS, le logement doit devenir une priorité
© Par Frédéric Massard - stock.adobe.com

« Le mal-logement est en passe de devenir le mal du siècle », alerte le président de l’UNCCAS, Luc Carvounas. L’Union a donc mené, au mois de juin 2024, une enquête auprès de son réseau pour évaluer les besoins et les défis actuels en matière de logement et d’hébergement. 413 CCAS/CIAS y ont participé, dont plus de la moitié (55,7 %) issus de petites villes (entre 1 000 et 10 000 habitants).

Dévoilés lors du Conseil national de l’UNCCAS du 3 octobre 2024, réuni à Montpellier, les résultats révèlent l’ampleur de la crise du logement et des demandes auxquelles les CCAS/CIAS doivent répondre.

Illustration avec plusieurs « chiffres alarmants » qui ressortent de l’enquête :

  • 69,2 % des demandes de logement et d’hébergement émanent de bénéficiaires des minima sociaux et/ou 57 % de familles monoparentales. Les CCAS/CIAS voient également des personnes retraitées frapper à leur porte (près de 26 % des demandes).
  • 32 % des nouveaux publics sont des salariés en CDI.
  • 37,7 % des CCAS/CIAS affirment que les personnes accompagnées dans leurs services ont connu moins de dix impayés de loyer.
  • Près d’un tiers des CCAS/CIAS ont accéléré leur production d’hébergement d’urgence après la crise sanitaire liée au Covid-19. Et ils enregistrent 67 demandes pour 1 place d’hébergement !
  • 65 % des CCAS/CIAS ont reçu des demandes de mise à l’abri.

« Face aux freins législatifs, réglementaires et financiers, face à la baisse des permis de construire et des mises en chantier, à la hausse des coûts de rénovation, aux difficultés d’accéder à la propriété compte tenu de l’augmentation des taux de crédit, à la hausse des recours contre certains projets qui rallongent d’autant les délais de réalisation, il nous faut un choc de l’offre. Le gouvernement doit entendre les professionnels du secteur et les maires sur le sujet », plaide Luc Carvounas. D’autant que, selon l’UNCCAS, « un grand nombre de leviers pour s’en sortir sont connus ». Et son président de lister :

  • produire du logement social accessible ;
  • rénover les passoires énergétiques ;
  • remettre sur le marché les logements vacants ;
  • travailler de concert avec les centres d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale.

« Tout cela suppose de repenser la ville, de favoriser les parcours résidentiels et d’oser s’emparer de la question du logement en anticipant les besoins de services de proximité », complète Luc Carvounas. Ce que, assure le président de l’UNCCAS, « bon nombre de maires souhaitent faire sans en avoir toujours les moyens. »


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