« L’urgence est de plus en plus criante. Les difficultés de recrutement et de fidélisation sont à leur paroxysme », a souligné lors d’une conférence de presse Marie-Reine Tillon, la présidente de l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA).
Las de « fonctionner avec des bouts de ficelle », le secteur attend des pouvoirs publics un « plan de sauvetage », a-t-elle ajouté.
Pour quantifier les difficultés à embaucher, l’UNA a fait pratiquer une enquête OpinionWay auprès d’un échantillon de 131 de ses structures adhérentes : les trois quarts d’entre elles ont rapporté avoir dû refuser, faute d’effectifs, totalement ou partiellement, une demande de prise en charge. Au total, quelque 10 % des demandes ont été refusées, et 11 % prises en charge seulement partiellement.
La quasi-totalité des structures cherchent à recruter, proposant 11 postes en moyenne, mais 52 % des postes ouverts n’ont pas été pourvus en 2022.
La situation se dégrade d’année en année, et le manque de personnel entraîne désormais un « véritable danger » pour « les personnes fragiles qui ne pourront plus être accompagnées et soignées à domicile », a souligné l’UNA dans un communiqué.
Dus notamment à des salaires très bas, et à un « déficit d’image évident » des métiers concernés, les sous-effectifs pourraient d’ailleurs encore s’aggraver dans les années à venir, car un grand nombre de salariés actuels vont partir en retraite, a observé Mme Tillon. Et le vieillissement de la population va augmenter encore les besoins.
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