Résultats du deuxième baromètre de la communication locale

Publié le 29 mars 2011 à 14h00 - par

L’enquête 2011 confirme les grandes tendances observées en 2009 : l’importance de la communication territoriale pour 97 % des Français, des besoins d’information sur les réformes et les bilans à mi-mandat, les faiblesses récurrentes en termes de crédibilité et de confiance. Autre enseignement, le papier résiste face au numérique, même si l’intérêt semble se développer autour d’une information accessible sur les téléphones mobiles.

Résultats du deuxième baromètre de la communication locale

Outils de la communication locale, modes de diffusion, performance des différentes collectivités, besoins d’information des citoyens… Christian de La Guéronnière, directeur de l’agence Epiceum (anciennement nommée IDcommunes), Delphine Martelli-Banegas, directrice du département corporate de l’institut CSA,  Guillaume Courty, professeur de science politique à l’IEP de Lille et Bernard Deljarrie, nouveau délégué général de l’association Cap’Com ont présenté, ce 15 mars à Paris, les résultats de leur deuxième baromètre de la communication locale.

Globalement, les supports papiers restent toujours en tête même s’ils ont tendance à régresser devant la montée des médias numériques. Pour s’informer sur la vie locale, les administrés utilisent encore à 85 % les publications des collectivités, contre 89 % lors du précédent sondage en 2009. Les TV régionales et locales reculent aussi légèrement à 84 % (contre 88 % en 2009) : il faut dire la diffusion télévisuelle ne supporte pas l’impression de « bricolage » que laissent encore certaines chaînes locales, malgré les investissements des élus locaux. Presse gratuite, affichage, dépliants touristiques sont aussi en baisse respectivement à 66, 64 et 63 %.

En revanche, l’usage des sites internet que ce soit ceux des collectivités (44 %) ou d’autres organismes (50 %) progresse respectivement de 7 et 9 points. Les blogs et les réseaux sociaux confirment leur ancrage dans les habitudes pour 28 % des administrés (contre 23 % en 2009). Tandis qu’apparaissent les applications Smartphone (téléphone mobile connecté au Net), citées par 17 % des personnes interrogées. D’ailleurs, pour 26 % d’entre elles ces applications mobiles devraient être davantage développées par les collectivités, de même que l’information via les SMS (20 %), les newsletters (50 %) et les sites web officiels (61 %).

Les journaux et magazines papier restent cependant plébiscités par 82 % de la population, un chiffre stable par rapport au précédent baromètre. Ce chiffre explique sans doute le paradoxe sur les modes de diffusion souhaités. La boîte aux lettres reste le meilleur mode de réception de l’information locale pour 59 % des usagers, loin devant la distribution en libre service (39 %), la consultation en ligne (32 %) et l’e-mail (29 %). Notons toutefois, qu’en additionnant ces deux derniers pourcentages l’information par voie numérique se placerait à quasi-égalité (61 %) avec le papier. Pourtant, seuls 42 % des sondés pensent que la suppression de la diffusion des magazines et journaux serait une bonne chose contre 57 % qui pensent le contraire : un autre paradoxe.

Seuls 28 % des personnes interviewées trouvent que la crédibilité des informations est une qualité de la communication locale. Le déficit est partagé par l’ensemble des institutions, à l’exception notable des mairies ? Celles-ci arrivent largement en tête devant (dans l’ordre), les conseils généraux, les organismes de santé, les régions et les intercommunalités. La commune est l’émetteur qui illustre le mieux les bonnes pratiques. L’efficacité d’une communication de proximité semble résister à la crise de confiance politique : plus c’est proche de l’administré, mieux c’est perçu ! En outre, les citoyens font davantage confiance aux associations (à 79 %) et aux collectivités dans leur ensemble (70 %) qu’aux entreprises et à l’État, en matière d’information.

Enfin, le besoin d’une meilleure information territoriale ne se dément pas. Concernant les réformes nationales en cours, 79 % des sondés se disent très mal ou plutôt mal informés (contre 19 %). Au plan local, 90 % jugent très important ou important que le maire communique sur l’état d’avancement de ses engagements à mi-mandat (contre 9 %).

Les chiffres 2011 résultent d’un sondage réalisé les 10 et 11 février 2011 par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de 1 004 personnes âgées de 18 ans et plus.

Alan Kerhel

Source : Les Français et la communication locale : résultats du baromètre 2011, Baromètre CSA – Epiceum en partenariat avec Cap’Com, 2011


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