Le covoiturage au quotidien reste minoritaire malgré les aides, selon un baromètre

Publié le 13 février 2023 à 7h50 - par

Le covoiturage au quotidien a battu un record en France au mois de janvier avec 783 721 trajets (+ 17,6 % sur un mois) mais reste très minoritaire, selon les chiffres de l’Observatoire national du covoiturage, analysés jeudi 9 février 2023 par l’opérateur Karos.

Le covoiturage au quotidien reste minoritaire malgré les aides, selon un baromètre
© Par Patryssia - stock.adobe.com

« Ce mode de déplacement via les applications spécialisées ne dépasse donc pas les 40 000 trajets par jour, à comparer aux millions de déplacements quotidiens en voiture (autosolisme) ou dans les transports en commun », a commenté Karos dans un communiqué. Même si, sur un an, le covoiturage progresse de près de 250 %.

Un coup de pouce gouvernemental de 100 euros a été lancé au mois de janvier pour les automobilistes qui se mettent au covoiturage, sur les courts comme sur les longs trajets.

L’accélération du mois de janvier est « encourageante » et « il convient de reconnaître que la prime du Gouvernement participe à ce début de succès », poursuit Karos. « Il est néanmoins un peu tôt pour pouvoir parler d’une explosion de cette pratique ».

En moyenne, 8,5 conducteurs sur 10 se déplacent seuls dans leur véhicule le matin à l’heure de pointe sur autoroute, selon un autre baromètre publié jeudi 9 février 2023 par Vinci. Le nombre d’automobilistes circulant seuls, mesuré par le concessionnaire à l’automne 2022, a même augmenté sur un an.

Du côté du covoiturage, l’Île-de-France arrive très largement en tête parmi les régions qui le pratiquent le plus, devant la Normandie, les Pays de la Loire et l’Occitanie.

« Les chiffres montrent une nette corrélation entre le nombre de covoiturages et le niveau de subventionnement » par les métropoles régionales, qui peut aller jusqu’à une prise en charge totale du trajet pour le passager, souligne Karos.

En Île-de-France, une partie des trajets en covoiturage s’expliquerait par l’impact des grèves des transports publics, qui provoque un report ponctuel des utilisateurs vers le covoiturage.

La lutte contre « l’autosolisme », notamment via le covoiturage, est une piste importante pour limiter le trafic et donc la pollution atmosphérique.

L’objectif gouvernemental de 3 millions de trajets quotidiens à l’horizon 2027, contre 900 000 aujourd’hui – courts et longs trajets mélangés – permettrait d’éviter l’émission de jusqu’à 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, soit 1 % des émissions de gaz à effet de serre de la France, selon le ministère de la Transition écologique.

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