Jeunesse et sport : l’État fixe les priorités pour l’année 2023-2024

Publié le 6 octobre 2023 à 13h45 - par

Le Gouvernement a publié, fin septembre, sa directive nationale d’orientation concernant les politiques de jeunesse, d’engagement civique et de sport pour l’année 2023-2024.

Jeunesse et sport : l’État fixe les priorités pour l’année 2023-2024
© Par Drazen - stock.adobe.com

Au-delà des compétitions sportives, les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 offrent « l’opportunité de porter des projets structurants durant toute l’année 2023-2024 et d’insuffler une dynamique particulière aux dispositifs existants dans chacun des champs de la jeunesse, de la vie associative, de l’engagement civique et du sport », assure la directive nationale d’orientation pour le pilotage et la mise en œuvre au niveau territorial des politiques de jeunesse, d’engagement civique et de sport pour l’année 2023-2024, publiée fin septembre par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (Bulletin officiel n° 35 du 21 septembre 2023). Le Gouvernement entend ainsi mobiliser l’ensemble des acteurs pour « transmettre aux plus jeunes les principes et valeurs de la République tout comme celles de l’olympisme – excellence, respect et amitié –, porter l’ambition de l’égalité des chances, notamment en matière d’éducation et d’accès aux opportunités d’engagement, de faire face aux enjeux de santé publique et de bien-être, de lutter contre toutes les discriminations, les violences et incivilités, de faire rayonner la France dans le monde, mais aussi d’apporter des réponses rapides à l’urgence écologique. » Vaste programme !

La directive insiste sur six priorités.

Consolider la continuité éducative au sein des politiques d’éducation, de jeunesse et de sport

En premier lieu, le ministère veut développer une offre éducative périscolaire et extrascolaire de qualité, dans un cadre sécurisé, en articulation avec l’école, les associations d’éducation populaire, les associations sportives locales et les familles. En particulier, les dispositifs d’animation estivale et d’accès aux vacances déployés par l’État seront adaptés en 2024 dans le cadre du plan Été olympique et paralympique 2024, pour améliorer leur visibilité, renforcer la place des activités sportives et promouvoir les valeurs de l’olympisme et du paralympisme. Une circulaire précisera prochainement l’ensemble des programmes et projets.

En second lieu, le ministère souhaite promouvoir la place du sport à l’école et l’articulation avec le sport en dehors du temps scolaire. « La pratique d’une APS chez les enfants et les jeunes demeure une priorité », insiste la directive nationale. À ce titre, des objectifs chiffrés sont assignés aux recteurs de région académique et aux directeurs académiques des services de l’éducation nationale (DASEN) pour les programmes suivants :

  • 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école ;
  • deux heures de sport en plus pour les collégiens ;
  • rentrée et année olympique et paralympique à l’école ;
  • Pass’Sport ;
  • savoir rouler à vélo ;
  • savoir nager.

Développer des offres de formation de qualité aux métiers de l’animation et du sport

Pour le ministère, le BAFA et le BAFD constituent des « dispositifs majeurs de l’engagement des jeunes. » Pour relancer l’attractivité du BAFA, l’âge d’entrée en formation a récemment été abaissé à 16 ans, rappelle-t-il. « Il faut stimuler cette trajectoire croissante du nombre de diplômés à un niveau permettant d’endiguer la pénurie d’animateurs, encourage la directive nationale. Les évolutions des modalités d’organisation des jurys, ainsi qu’un renforcement des contrôles, contribueront à cette dynamique. »

Le Gouvernement affiche deux autres priorités :

  • assurer la qualité de la formation, de la certification et de la délivrance des diplômes ;
  • soutenir l’insertion sociale et professionnelle, en rappelant les engagements pris en juin 2023 de créer 100 000 nouveaux emplois et multiplier par cinq les bénéficiaires des actions d’insertion par et dans le sport.

Favoriser l’autonomie des jeunes et l’égalité des chances

L’information jeunesse et la mobilité européenne et internationale des jeunes sont les deux priorités affichées par le ministère. À cet effet, les services déconcentrés sont appelés à mobiliser le réseau information jeunesse de manière prioritaire pour relayer les orientations et les politiques publiques (notamment mobilité et participation des jeunes, dispositifs d’engagement, mobilisation des acteurs du développement durable).

Encourager l’engagement de la jeunesse

L’année 2024 doit marquer une nouvelle étape dans la montée en puissance du Service national universel (SNU), « qui doit être appréhendé en tant que parcours, dans sa double composante cohésion et engagement », espère le ministère. Concernant le séjour de cohésion, il vise un doublement de l’objectif en 2024, ce qui « nécessite de maintenir la mobilisation auprès des publics concernés. » Ainsi, en complément des séjours volontaires sur le temps des vacances, cette année le dispositif Classes et lycées engagés sera déployé. Celui-ci permettra à des élèves de seconde et de première année de CAP de participer, sur la base du volontariat, à un séjour de cohésion sur le temps scolaire, dans le cadre d’un projet pédagogique annuel autour de l’engagement.

Parallèlement, le Gouvernement souhaite conforter le développement du Service civique, « avec le développement d’une offre de missions plus nombreuses, de qualité, et adaptées aux attentes des jeunes et aux besoins de la Nation. » Par ailleurs, le Service civique figure parmi les solutions structurantes offertes aux jeunes pendant leur parcours de Contrat d’engagement jeune (CEJ), rappelle également la directive.

Conforter la dimension sociale et inclusive du sport, sécuriser les pratiques et renforcer l’éthique et l’intégrité

Au programme :

  • le développement des maisons sport-santé (MSS) ;
  • le développement de l’activité physique et sportive en milieu professionnel ;
  • le développement du parasport ;
  • le développement du réseau des clubs sportifs engagés. Ce dispositif, qui doit réunir 1 000 clubs dès 2023 et 10 000 clubs d’ici fin 2024, a pour but de professionnaliser les clubs et les intervenants qui mettent en œuvre des actions d’insertion par le sport, ainsi que de développer et mutualiser les bonnes pratiques telles que les formations aux métiers de l’insertion (exemple : coaches d’insertion par le sport).

Participer à l’accompagnement et au soutien de la vie associative et de ses acteurs

Le Gouvernement entend contribuer au renforcement et à la structuration du tissu associatif. À ce titre, la généralisation progressive de Guid’Asso constitue « une priorité majeure. » « À l’aune des financements mis en place, une augmentation du nombre de communautés de communes bénéficiant de cet accompagnement est donc attendue », précise la directive nationale.


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Éducation »

Voir toutes les ressources numériques Éducation