Réforme du lycée pro : Carole Grandjean détaille l’année de Terminale

Publié le 24 novembre 2023 à 11h30 - par

Épreuves du bac avancées en  mai, refonte de la carte des formations : la ministre déléguée à l’Enseignement et la Formation professionnels Carole Grandjean a détaillé mercredi 22 novembre 2023 la réorganisation annoncée de la Terminale en lycée professionnel.

Réforme du lycée pro : Carole Grandjean détaille l'année de Terminale
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Des concertations entre syndicats de la voie professionnelle et ministère viennent de s’achever sur la classe de Terminale mais les principaux syndicats d’enseignants s’y opposent et appellent à la grève le 12 décembre 2023 pour exiger le « retrait de la réforme de la voie pro ».

Le souhait de Carole Grandjean est de rendre l’année de Terminale en voie pro « plus modulaire pour les lycéens selon qu’ils veulent s’insérer dans l’emploi ou poursuivre leurs études », a-t-elle expliqué dans une interview au journal Le Monde.

Dès la rentrée 2024, l’année de Terminale « consistera en un tronc commun de trente semaines, découpées en vingt-deux semaines de cours, six semaines de périodes de formation en milieu professionnel, dont l’organisation reste modulable, puis deux semaines d’examen qui se dérouleront fin mai », a détaillé la ministre déléguée.

« L’année de Terminale sera donc repensée selon un format qui permet de faire plus d’enseignements fondamentaux, de maths, de français, d’histoire-géo, d’éducation morale et civique » et « de mieux préparer le projet de l’élève », a-t-elle assuré.

Si le jeune souhaite travailler directement après le bac, il aura six semaines de stage supplémentaire (soit 12 au total) en lien avec son futur emploi. S’il veut poursuivre ses études, il aura six semaines de « renforcement disciplinaires et méthodologiques ».

Le dispositif sera selon elle « flexible ». « Un élève pourra changer d’avis durant les six semaines et basculer en stage ou en préparation à la poursuite d’études ».

Autre changement, annoncé au printemps, la refonte de la carte de formations. Emmanuel Macron, qui a fait des lycées professionnels une « cause nationale », avait annoncé que la carte des formations serait transformée d’ici à 2026, afin de favoriser l’orientation des élèves vers les métiers en tension.

Les formations « qui ne permettent ni un bon taux d’insertion ni un bon taux de poursuite d’études doivent être reconsidérées », a déclaré mercredi 22 novembre Carole Grandjean. « L’objectif est de transformer le quart de ces formations dont les taux sont les plus faibles, pour qu’elles ne soient plus proposées aux élèves à la rentrée 2026 », a annoncé la ministre.

Interrogée sur ces formations, la ministre déléguée a assuré qu’« il ne s’agit pas de fermer un diplôme qui répond à un besoin mais plutôt de travailler sur une évolution de contenus en faisant par exemple un travail d’option ».

Par ailleurs, « d’autres formations pourront être fermées pour permettre l’ouverture de formations d’avenir, avec une offre repensée sur le numérique, les énergies renouvelables, la cybersécurité… », a ajouté Carole Grandjean.

Des mesures ont déjà été mises en place dès cette rentrée, comme la rémunération des lycéens pendant leur stage ou la création de « bureaux des entreprises » dans les lycées.

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