Un nouveau « plan sciences » lancé par Luc Chatel

Publié le 1 février 2011 à 0h00 - par

Le ministre de l’Éducation nationale a présenté, le 31 janvier 2011, les mesures à mettre en œuvre dès la rentrée scolaire prochaine, afin de concrétiser, à tous les niveaux de la scolarité, son « ambition pour les sciences et les technologies à l’École ».

Ce « plan sciences » fait suite notamment aux conclusions de l’enquête PISA où l’on apprend que les élèves de 15 ans ont un niveau moyen en mathématiques et que leur maîtrise de la culture scientifique s’avère médiocre.

Les objectifs visés

Au-delà de la volonté d’améliorer les performances scolaires notamment au primaire, Luc Chatel met deux accents particuliers à ce chantier. Au collège, il veut développer la curiosité et le goût pour les disciplines scientifiques et technologiques. Au lycée, il cherche à susciter des vocations pour les carrières scientifiques et technologiques, notamment chez les filles.

Les mesures envisagées

  • À l’école

Luc Chatel annonce vouloir s’attaquer à « l’innumérisme », à savoir « l’incapacité à réaliser les calculs de la vie courante ». Ainsi préconise-t-il un effort soutenu sur les fondamentaux et les automatismes en mathématiques (calcul mental, récitation des tables de multiplication…). Nouveauté : la nomination d’inspecteurs départementaux spécifiques en mathématiques et en sciences.

  • Au collège

Il est envisagé d’étendre l’expérimentation d’enseignement intégré des sciences et technologie (EIST) à 400 collèges RAR ou CLAIR. Lancée en 2006, cette expérimentation associe SVT, physique et technologie. Nouveauté : cet enseignement serait assuré par un enseignant unique.

  • Au lycée

Le ministre de l’Éducation nationale veut inciter les établissements à nouer des partenariats locaux avec des entreprises. Pour encourager les vocations scientifiques des jeunes filles, il souhaite s’appuyer sur les associations réputées sur ce dossier. Enfin, il demande à chaque lycée d’organiser, dans le cadre de l’accompagnement personnalisé, des sessions régulières de présentation des métiers.

Les réactions

Globalement, ces annonces sont qualifiées de non-événements. L’aspect en patchwork, sans ligne politique ni éducative claire, laisse un goût amer aux acteurs de l’école. Certains y voient un simple « rideau de fumée » pour dissiper le malaise autour des suppressions de postes découlant de la carte scolaire.


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