Vincent Peillon veut « transformer » l’Éducation nationale

Publié le 3 septembre 2013 à 0h00 - par

L’Éducation nationale « ne s’est pas transformée depuis des années » et « la gestion des ressources humaines n’est pas brillante », a déploré mardi Vincent Peillon, qui s’engage à « changer » cette situation en ouvrant des discussions avec les personnels.

Vincent Peillon veut « transformer » l’Éducation nationale

« L’Éducation nationale ne s’est pas transformée depuis des années. Elle reproduit de mauvais comportements » à l’égard des élèves et des personnels, a dit le ministre sur France Inter. « La gestion des ressources humaines à l’Éducation nationale, ça n’est pas brillant », a-t-il insisté, citant « les premières affectations, les rapprochements entre conjoints, l’évaluation… Il faut changer cela » dans le cadre de discussions qui vont s’ouvrir avec les syndicats d’enseignants.

L’évaluation des enseignants « ne doit pas être une note qui sanctionne mais un processus qui vous permet de vous améliorer », a-t-il ajouté. Une des premières mesures prises par M. Peillon a été d’abroger le décret réformant l’évaluation des enseignants, très critiqué par les syndicats et publié in extremis par le gouvernement de droite au lendemain de la victoire de François Hollande. Les syndicats dénonçaient notamment une gestion « managériale » de leur profession. « Il faut changer l’image que l’on a du métier des enseignants : ils ont une diversité de tâches, qui n’est pas uniquement de faire cours, (…) et qu’il faut reconnaître », comme l’accueil des parents, l’aide aux devoirs, le travail en équipe, l’utilisation des nouvelles technologies…

Par ailleurs, M. Peillon a été interrogé sur la théorie du genre, nouveau cheval de bataille des opposants au mariage gay qui craignent qu’elle ne soit enseignée à l’école. « La théorie du genre n’existe pas, c’est encore un artefact intellectuel pour créer des polémiques. Parfois, on parle de choses qui n’existent pas », s’est-il agacé. « Il faut parler de l’égalité des filles et des garçons parce que nous sommes dans une école qui montre qu’il y a des discriminations très fortes entre les garçons et les filles », à l’instar de ce qui se passe dans le monde professionnel en matière de salaires ou d’accès à certains métiers ou postes à responsabilité. « Nous avons mis en place des protocoles pour faire en sorte que la question de l’égalité fille-garçon dans l’orientation, dans le choix des métiers soit quelque chose de réel dans notre pays », a rappelé le ministre.

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