Les sociétés coopératives emploient près de 58 000 personnes

Publié le 5 juillet 2018 à 10h26 - par

Les 3 177 sociétés coopératives que comptait l’Hexagone fin 2017 employaient 57 700 personnes, soit une hausse de 5 % du nombre de ces entreprises et une progression de 7,6 % des effectifs par rapport à fin 2016, selon un bilan annuel de leur confédération publié lundi 2 juillet.

Les sociétés coopératives emploient près de 58 000 personnes

Le chiffre d’affaires de l’ensemble de ces entreprises a « atteint près de 5 milliards d’euros » en 2017 (+ 6,4 %). Il a été réalisé par 2 366 Scop (société coopérative de production), 741 Scic (société coopérative d’intérêt collectif) et 70 autres » sociétés coopératives, a précisé dans un communiqué la Confédération générale des sociétés coopératives.

L’an dernier, « 300 sociétés coopératives ont vu le jour » et « plus de 4 000 emplois supplémentaires » ont été créés, a-t-elle souligné.

Cette croissance, a expliqué à la presse Jacques Landriot, président de la Confédération générale des Scop, a été obtenue grâce à environ un « million et demi d’euros par an » injectés via les unions régionales pour favoriser la création, la transmission et la reprise d’entreprises.

Premières en nombre, les Scop sont aussi les premiers employeurs avec 50 650 emplois au total fin 2017, tandis que les Scic en comptaient 6 860 et les autres coopératives 190.

Avec une croissance d’emplois de 19 % en quatre ans, M. Landriot s’est dit confiant sur le succès du « cap 70 000 emplois » à l’horizon 2020 que s’est fixé la CG Scop.

L’an dernier, près de 200 sociétés ont été créées ex nihilo, 55 sont issues de la transmission d’une entreprise saine, 31 sont nées de la transformation d’une association ou d’un autre type de coopérative et 19 ont été constituées en reprenant une entreprise en difficulté.

Par type d’activité, ce sont les services qui ont généré le plus de créations nettes d’emplois (+ 3 400). Au total 40 % des effectifs de l’ensemble des sociétés coopératives se retrouvent dans des entreprises de services, devant la construction (20 %), l’industrie (16 %) et le pôle éducation-santé-action sociale (11 %).

Modèle original remontant aux coopératives ouvrières du XIXe siècle, les Scop cherchent la rentabilité à long terme et appartiennent à leurs salariés, qui sont associés et majoritaires : ils possèdent au moins 51 % du capital et 65 % des droits de vote.

En 2017, 45 % du résultat net a servi à la consolidation des fonds propres, 43 % redistribué en participations aux salariés et 12 % en dividendes aux associés, a détaillé lundi 2 juillet Patricia Lexcellent, déléguée générale de la CG Scop.

« On résiste mieux par les réserves que nous avons sues conserver », a estimé Jacques Landriot, citant un « taux de pérennité à 5 ans de 67 % » à comparer aux « 60 % de la moyenne nationale ».

Créées en 2001, les Scic appartiennent aussi à leurs salariés mais leur capital doit également être détenu par les bénéficiaires de l’activité de la coopérative (clients, usagers…). Une autre catégorie d’associés (collectivités publiques, bénévoles…) peut s’ajouter.

Scop ou Scic, chaque associé a une voix lors des assemblées générales.

Copyright © AFP : « Tous droits de reproduction et de représentation réservés ». © Agence France-Presse 2018


On vous accompagne

Retrouvez les dernières fiches sur la thématique « Action sociale »

Voir toutes les ressources numériques Action sociale