Nouveau recul de l’apprentissage en 2014

Publié le 5 février 2015 à 0h00 - par

Malgré un nouvel arsenal d’aides, les entrées en apprentissage ont de nouveau baissé, d’environ 3 % en 2014, après 8 % l’année précédente, selon des données provisoires du ministère du Travail.

L’an dernier, tous secteurs confondus, l’administration a enregistré 273 209 nouveaux contrats d’apprentissage en France entière, soit 3,2 % de moins qu’en 2013, selon la Dares, service des statistiques du ministère.

Dans le détail, 264 580 jeunes sont entrés dans le dispositif dans le secteur marchand (- 3,2 %) et 8 629 dans le secteur public (- 4,7 %).

L’apprentissage recule toutefois moins qu’en 2013, année où les entrées avaient chuté de 8 %.

Le ministère du Travail, interrogé par l’AFP, préfère mettre l’accent sur les chiffres de juin à décembre, qui « correspondent à la campagne en cours ». Sur cette période, la baisse n’est que de 1,8 % par rapport à 2013.

Un léger sursaut a en effet été constaté à la rentrée, avec 128 442 entrées en septembre et octobre, soit 4,3 % de plus qu’en 2013.

Les entrées en apprentissage suivent une progression cyclique, avec des pics à la rentrée scolaire. Octobre est traditionnellement le plus gros mois en termes d’entrées, devant septembre.

Conséquence de cette baisse des entrées, les « stocks » d’apprentis ont également baissé. Pour la seule métropole, l’administration a recensé en moyenne environ 400 000 jeunes apprentis sur l’année 2014, contre un peu moins de 420 000 en 2013.

L’objectif du gouvernement – 500 000 apprentis en 2017 – s’éloigne.

Accessible aux jeunes de 25 ans et moins, l’apprentissage est une formation initiale qui alterne cours théoriques et périodes en entreprise. Le dispositif est jugé efficace pour l’insertion professionnelle des jeunes mais souffre d’une image dégradée.

Pour le rendre plus attractif, le gouvernement a lancé, à la rentrée 2014, une campagne de promotion et un nouveau régime d’aides aux entreprises.

Depuis le 1er septembre, les entreprises de moins de 250 salariés ont droit à une nouvelle prime de 1 000 euros minimum pour tout apprenti supplémentaire. Elle s’additionne à une prime déjà existante de 1 000 euros minimum par an et par apprenti dans les entreprises de moins de 11 salariés.

« Le cadre est connu. Maintenant, il faut que les chefs d’entreprise jouent le jeu, que les bonnes intentions se transforment en actes positifs de recrutement », estime le ministère du Travail, tout en admettant que « ça peut prendre un peu de temps ».

Texte de référence : L’apprentissage en 2013. Forte baisse des entrées, Dares Analyses, n° 009, février 2015

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