3 millions de familles vont recevoir l’allocation de rentrée scolaire

Publié le 31 juillet 2023 à 9h45 - par

Les CAF verseront l’allocation de rentrée scolaire (ARS) à partir de mardi 1er août 2023.

3 millions de familles vont recevoir l’allocation de rentrée scolaire
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L’allocation de rentrée scolaire (ARS) sera versée le mercredi 16 août 2023 en métropole et dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Martinique, à 3 millions de familles représentant quelque 5 millions d’enfants. Elle sera versée dès le mardi 1er août 2023 dans les départements de Mayotte et de la Réunion. « L’allocation de rentrée scolaire apporte un soutien à ces familles au moment où elles doivent faire face à une augmentation des dépenses à l’occasion de la rentrée scolaire », rappelle le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe.

Une allocation modulée en fonction de l’âge de l’enfant

L’allocation de rentrée scolaire (ARS) est attribuée par les caisses d’allocations familiales (CAF) sous condition de ressources pour les écoliers, étudiants ou apprentis âgés de 6 à 18 ans – soit, cette année, pour les enfants nés entre le 16 septembre 2005 et le 31 décembre 2017 inclus –, ainsi que pour chaque enfant plus jeune déjà inscrit en CP. Cette année, pour les parents déjà allocataires, un nouveau service est disponible, dans leur espace « Mon compte » sur caf.fr et l’application mobile, afin de confirmer plus simplement que leur enfant est toujours scolarisé, étudiant ou en apprentissage pour la rentrée 2023, indique la Cnaf.

Soumise à condition de ressources, l’ARS est modulée en fonction de l’âge de l’enfant. Son montant s’élève ainsi à :

  • 398,09 euros pour les enfants de 6 à 10 ans (400,09 euros à Mayotte) ;
  • 420,05 euros pour les enfants de 11 à 14 ans (422,16 euros à Mayotte) ;
  • 434,61 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans (436,79 euros à Mayotte).

Le plafond de ressources en deçà duquel les familles ont droit à l’ARS varie en fonction du nombre d’enfants à charge au 31 juillet 2022, à savoir :

  • famille avec 1 enfant à charge : 25 775 euros ;
  • enfant à charge supplémentaire : 5 948 euros.

Lorsque les ressources de la famille dépassent légèrement le plafond, celle-ci bénéficie alors d’une allocation de rentrée scolaire à taux réduit, dégressive en fonction de ses revenus.

Les familles déjà allocataires qui remplissent les conditions et ont des enfants âgés de 6 à 15 ans n’ont aucune démarche à accomplir. L’ARS leur sera versée automatiquement. Celles qui ne sont pas encore allocataires doivent en faire la demande auprès de leur CAF ou caisse de MSA.

Le rôle de l’ARS dans le budget scolaire annuel des familles

La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a publié, le 17 juillet 2023, une étude réalisée fin 2022 auprès de 2 000 familles bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire (ARS) montrant que l’allocation représente un tiers des dépenses scolaires annuelles de ces familles. Dans un contexte de forte hausse des prix, les familles bénéficiaires de l’ARS consacrent chaque année à la scolarité un budget moyen de 1 315 euros par enfant, composé à hauteur des deux tiers des dépenses en vêtements, cantine et fournitures scolaires. Toutefois, un tiers du budget annuel lié à la scolarité est concentré sur la période de la rentrée scolaire, avec un montant moyen dépensé à la rentrée représentant 400 euros en moyenne, soit quasiment le montant de l’aide.

Afin de limiter le surcoût de la rentrée scolaire, de nombreuses familles bénéficiaires profitent des promotions à un autre moment de l’année, réduisent leurs autres dépenses lors de la rentrée, se fixent un budget à ne pas dépasser ou encore réutilisent les affaires de l’année précédente, de la fratrie ou de l’entourage, et achètent d’occasion (44 %), rapporte l’étude. Enfin, près d’un quart (24 %) des familles aux revenus les plus bas déclarent devoir emprunter ou recevoir de l’argent de leur entourage.

L’allocation de rentrée scolaire (ARS) est essentielle pour les familles : la moitié sont monoparentales, dont les trois quarts ne reçoivent pas de l’autre parent une contribution aux dépenses scolaires en dehors de la pension alimentaire. Sans l’ARS, deux familles sur trois auraient dû réduire davantage leurs autres dépenses, mais aussi limiter l’achat des affaires achetées pour la rentrée ou renoncer aux activités extrascolaires, révèle encore l’étude de la Cnaf.


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